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-Bad féministe 
-Roxane Gay 
-Éditions Édito - 2018 
-400 pages 
-Documentaire, analyse, chroniques, condition humaine, féminisme, portrait sociétaire. 

*Je tiens à remercier les éditions Édito et Mireille Bertrand pour ce service de presse
*

ÉDITIONS ÉDITO: ICI

Le commentaire de Martine :
Le féminisme a beaucoup de mal à être historiquement un mouvement de femmes blanches, préoccupé par les problèmes auxquels cette population est confrontée. L'intersectionnalité du genre, de la race, de l'identité sexuelle et de la socioéconomique est souvent ignorée, de façon flagrante. 
Beaucoup de femmes de couleur ont l'impression qu'elles ne correspondent pas et ne peuvent donc pas être féministes - mais Roxane Gay dit qu'elles peuvent l'être. Il y a beaucoup de différents essais ou le féminisme se présente ou est représenté, dans les films, les livres, les émissions de télévision, l'enseignement et la politique. Beaucoup de ces essais ne portent pas nécessairement sur des questions « féministes », mais je me demande si ma propre idée du féminisme est teintée par sa propre expérience. 
C'est ce qui est si fascinant dans ce livre. Je ne veux pas entrer dans les détails de ses opinions. J'ai trouvé le livre réfléchi, intéressant et bien écrit. Elle a une opinion sur presque tout, avec une attention particulière accordée à la race, au privilège et bien sûr aux problèmes des femmes. 
Dans l'ensemble, une très bonne lecture avec les références de la culture populaire, je souhaite que ce livre survive à l'épreuve du temps (ce qui serait regrettable, c'est qu'il ne survive pas, car certaines questions discutées seront encore là pour le long terme.) 
J'ai trouvé que les observations de Roxane Gay étaient pointées et très utiles. Je partage sa préoccupation avec plusieurs sujets, mais elle me les a montrés sous un angle différent et une expérience différente. Recommandé si vous aimez les essais analytiques du type sociologique. 

Résumé : 
Derrière ce titre ironique, Roxane Gay développe une réflexion révolutionnaire et bienvenue sur l’état actuel du féminisme. Lassée des prises de position parfois trop clivantes de certaines organisations féministes, et fatiguée d’entendre des femmes dire qu’elles ne sont pas féministes, elle rappelle que la défense de l’égalité des sexes ne dispense pas d’assumer ses contradictions. On peut aimer la téléréalité, se peindre les ongles en rose et revendiquer le fait d’être féministe. En se fondant sur sa propre histoire de femme noire dans l’Amérique contemporaine, elle parle de culture, de race, de sexe et de genre, d’amitié féminine. L’ouvrage regroupe les chroniques de l’auteure initialement publiées dans The Guardian et sur le site The Rumpus. Le portrait qui émerge en filigrane est celui d’une femme au regard incroyablement juste porté aussi bien sur elle-même que sur notre société. Une société dans laquelle les produits culturels offerts aux consommateurs entretiennent un bon nombre de stéréotypes qui finissent par les définir.

Tag(s) : #DOCUMENTAIRE, #ANALYSE, #CHRONIQUES, #CONDITION HUMAINE, #FÉMINISME