*NUMÉRO ZÉRO
*Umberto Eco
*Éditions Livre de Poche, distribué par Hachette Canada
*240 pages
*Roman historique, suspense, humour
Merci à Hachette Canada, spécialement Fabienne Corriveau, pour m'avoir m’avoir donné l’opportunité de lire ce livre en lecture de presse.
Le commentaire de Martine Lévesque:
À la fin de ma lecture, j'aurais voulu en avoir plus encore à lire, tellement ce roman m'a captivé et intéressé. Un bon roman humoristique au cœur du monde du journalisme, ce récit souvent dôle a le mérite de nous rappeler quelques techniques de la manipulation par la presse, par les mots, du fait divers au scandale politique.
Bonne idée de départ, et des réflexions intéressantes sur le métier de journalisme et l'avenir de la presse écrite. Umberto Eco donne une seule clé pour lire ce roman : « le fonctionnement de la littérature, c'est de produire des lecteurs pessimistes, de les obliger à réfléchir, à penser ». Les thèmes : Mussolini, fascisme, journalisme, complot, révélations. On se prend au jeu et l'on suit l'emboîtement des pièces du puzzle en se disant : et si c'était vrai ! Peu importe! La théorie du complot est aussi décortiquée dans ces mécanismes les plus infimes. La vérité dépasse souvent la fiction ! Le roman est agréable à lire, ironique et même humoristique par moments, plein de suspense, et qui dépeint les êtres humains comme une espèce prête à croire n'importe quoi, sans le moindre scrupule. Un livre un peu court à mon goût, mais l'écriture d'Umberto Eco me plaît toujours autant.
Résumé:
En 1992, à Milan, six journalistes sont embauchés pour créer un nouveau quotidien qu’on leur promet dédié à la recherche de la vérité. Ils fouillent dans le passé pour composer leur « numéro zéro », et c’est le présent qui leur saute au visage… « L’ombre de Mussolini, donné pour mort, domine tous les événements italiens depuis 1945 » : est-ce là le délire d’un journaliste d’investigation paranoïaque ? Alors, pourquoi le retrouve-t-on assassiné ? Attentats, tentatives de coup d’État, empoisonnements, complots, stratégie de la manipulation, de la désinformation et de la tension : quand tout est vrai, où est le faux ?
Un pamphlet au vitriol du monde des médias. Philippe Chevilley, Les Échos. Avec ce polar burlesque sur la désorientation médiatique, Umberto Eco s’affirme comme l’inlassable et truculent chroniqueur de la « guerre du faux ». Nicolas Truong, Le Monde. Un superbe exercice de politique-fiction. Aliocha Wald Lasowski, Marianne.