*Je veux remercier les Éditions Perce-Neige ainsi que Virgolia communication qui m'a obtenu un service de presse pour ce roman*
L'assassin avait toujours faim
Christiane St-Pierre
Éditions Perce-Neige – 2016, distribué par Virgolia
378 pages
Polar – humour - enquête policière - meurtre de femmes - littérature québécoise
Le commentaire de Martine Lévesque :
Je partage avec vous que cela fait bizarre de lire un bon polar mêlant suspense et humour et c'est la réussite de ce roman mettant en vedette un tueur boulimique.
Dans L'assassin avait toujours faim l'équipe de l'inspectrice Marciella Marconi "Mama" vont investiguer suite à la découverte d'un corps inerte d'une femme retrouvée avec le majeur coupé. Dès lors, nous entrons à l'intérieur de l'enquête menée par cette enquêtrice très déterminée et convaincue de la réussite afin d'élucider son enquête et, arriver à mettre le coupable sous les verrous.
Comment l'inspectrice Marconi réussira-t-elle à mettre la main sur le tueur qui a toujours réussi à s'échapper?
Le récit est tout le temps partagé entre le parcours des policiers et celui de l'assassin. Cet assassin que l'auteur a personnifié comme quelqu'un qui a toujours faim est probablement quelqu'un qui mange ses émotions. Alors, le tueur quand il ressent une grande émotion après avoir tué, il n'avait plus qu'une envie, celle de manger.
Christiane St-Pierre a mis de belles couleurs dans ce récit, elle a un grand talent de conteuse, car je me sentais comme si j'étais une auditrice au lieu d'une lectrice et cela est précieux. Elle a aussi coloré avec un humour parfois surprenant, parfois grinçant et en fin de compte original. Je trouve que nous sommes loin du polar, lourd et grave, c'est un polar rafraîchissant. J'ai passé un très beau moment avec Mama et son équipe, Arnold qui mange deux no. 8 servi par Rita ainsi que tous les autres personnages. Et surtout, l'excellent style littéraire qui frôle le concept théâtral, l'univers du conte que, Christiane St-Pierre a réussi à mettre en mot dans ce récit.
Résumé :
Adepte de la musique country et des danses en ligne, l'électricien anodin qu'est Donald Grant a été abusé et traumatisé dans son enfance au point de disjoncter lorsqu'il subit un stimulus particulier. Sous le coup de la colère, il commet un acte irréparable qui déclenche en lui un appétit glouton, si bien que la serveuse du Resto Chez Jos le surnomme Arnold, en référence au petit cochon de l'émission les Arpents verts. On sait qui est l'assassin dès la première page du roman, mais on se demande si et comment l'équipe de l'inspecteure Marconi arrivera à mettre la main au collet de l'auteur des meurtres sordides qui se répètent en série.
Christiane St-Pierre signe un premier polar joliment ficelé, teinté d'un humour grinçant et dont les personnages attachants sont bien découpés.