Merci aux Éditions Septentrion, de me permettre de faire un service de presse sur cette publication, Étagères et barreaux de fer – une histoire du Morrin Centre.
Étagères et barreaux de fer, Une histoire du Morrin Centre
Louisa blair, Patrick Donovan et Donald Fyson
Éditions Septentrion – 2016, 260 pages
Histoire - ville de Québec - carcéral -collégiale - communautaire - communauté anglophone
Commentaire de Martine Lévesque :
Premièrement, situons cet édifice au sein de la ville de Québec, particulièrement dans le vieux-Québec, physiquement sur la chaussée des Écossais. Cet endroit est le site de quatre grandes périodes de l'histoire du Québec.
La redoute royale, à l'époque de la Nouvelle-France, elle sert de caserne militaire. Elle est aussi utilisée comme prison pour les prisonniers de guerre pour terminer en entrepôt pour l'armée britannique. La redoute royale est démolie en 1808, ce qui laissera place à l'édifice qui habite encore ce site.
La construction de l'édifice se déroulera de 1808 à 1813, pour devenir la prison commune de Québec. Les premiers prisonniers seront incarcérés dès 1812. La plupart des prisonniers sont des hommes et des femmes ordinaires, emprisonnés pour des infractions mineures. Il y a eu 16 hommes qui ont été pendus durant toutes les années de son ouverture. Elle fermera ses portes en 1867.
En 1868, l'ancienne prison est rénovée afin d'accueillir le Morrin College. Le Morrin College sera la première institution d'enseignement supérieur en langue anglaise de Québec. De par son affiliation à l'Université McGill, des diplômes en Arts y seront décernés. Le Morrin College formera aussi plusieurs pasteurs pour l'Église presbytérienne. Un autre pas sera franchi par le collège en 1885, il admettra des femmes au sein du programme de baccalauréat. Le collège fermera par manque de ressources financières au début du 20e siècle.
La Literary and Historical Society of Québec fondée par George Ramsay comte de Dalhousie, gouverneur en chef de l'Amérique du Nord en 1824. Une société savante qui collectionne des documents sur l'histoire du Canada et réédite plusieurs manuscrits rares. Durant la dernière décennie, la société va mettre l'accent sur la restauration de l'édifice pour y abriter la bibliothèque anglophone et le centre culturel de la langue anglaise de Québec.
Ce livre est un outil de référence donc le contenu est inestimable, dont l'histoire a meublé la Ville de Québec. Plusieurs photographies viennent agrémenter le livre en permettant au lecteur de visualiser les lieux. Cette œuvre a trois auteurs, donc chaque auteur à une partie qui lui est destinée en tenant compte de leur spécialité ou de leur domaine d'étude ou de recherche. J'ai passé un excellent moment à lire ce livre, je suis contente, j'ai tellement enrichi mon savoir puisque ce volet de l'histoire du Québec (de la ville de Québec) m'était totalement inconnu.
Résumé :
Tour à tour Redoute royale, prison commune, collège anglophone et aujourd'hui centre culturel et bibliothèque de langue anglaise, le Morrin Centre est au coeur de l'histoire de la ville de Québec. Ce vieux bâtiment reflète l'histoire mouvementée de la capitale, marquant le passage du Régime français au Régime britannique.
Saviez-vous que Philippe Aubert de Gaspé y fut emprisonné, que le collège a admis des femmes soixante ans avant l'Université Laval tandis que la Literary and Historical Society of Quebec a participé à la fondation des archives nationales du Canada ?
C'est dans ce bâtiment aujourd'hui entièrement restauré et ouvert au public que l'on découvre un lieu empreint de souvenirs, certains troublants comme dans les anciennes cellules de la prison, et d'autres plus heureux dans le lieu de culture qu'est la majestueuse bibliothèque.