*Merci à Jane Ferland des éditions Septentrion pour cette lecture de presse très riche et intéressante*
-Le gouvernement Lévesque, tome 1
-De la genèse du PQ au 15 novembre 1976
-Jean-Charles Panneton
-Éditions Septentrion – 2016
-360 pages
Gouvernement québécois, politique, René Lévesque, ministre, radiophonie / journalisme.
Le commentaire de Martine :
Jean-Charles Panneton, historien et politicologue nous présente un portrait de René Lévesque, un homme avec du charisme, soucieux des démunis, honnête déterminé et marginal. Il présente la turbulence qu'il causera dans le monde politique du Québec. Lévesque est un homme instinctif, séparatiste qui voulait faire un pays, ayant une indépendance.
Jean-Charles Panneton souligne que malgré le côté instinctif et turbulent de Lévesque, il a une démarche politique, prudente et respectueuse des lenteurs de l'évolution populaire et de la diversité des tendances, et il s'appuie sur une attitude stable et réfléchie.
René Lévesque avait la conviction indépendantiste, il y croit et il travaillait seulement pour cela afin que le peuple des Québécois puisse être les tributaires de cette indépendance au cœur d'un référendum. L'historien met en lumière l'orientation profonde de René Lévesque lorsque celui-ci dit que l'élection du PQ ne suffit pas à entraîner l'indépendance, mais qu'il faut un résultat positif d'un référendum pour atteindre ce but.
Nous arrivons à une brillante conclusion, suite à la lecture de cet ouvrage: Le gouvernement Lévesque tome 1, de Jean-Charles Panneton. En 1976, le PQ oriente sa campagne électorale sur le comme on dit, « bon gouvernement ». Il promet à la population et remporte une éclatante victoire. Pour expliquer tout le cheminement du PQ, le sous-titre: De la genèse du PQ au 15 novembre 1976, l'historien et politicologue a puisé dans de nombreuses sources, en particulier les fonds d'archives et les témoignages de personnalités de la politique du Québec. En révélant à quel point, le désarroi habite René Lévesque, Jean-Charles Panneton nous annonce toutefois que l'étapisme ne sera pas la voie de la facilité. L'étapisme est une idée politique élaborée par le député et ministre péquiste Claude Morin. Elle exprime la nécessité de passer par un référendum sur un partenariat entre nations pour faire la souveraineté du Québec.
J'ai bien aimé ma lecture, je me suis remémoré certains passages de la vie de René Lévesque, déjà connu dans des biographies sur lui. Jean-Charles Panneton utilise un langage clair et précis, très facile à lire. Les lecteurs intéressés à la politique du Québec et la création d'un parti politique aimeront cet ouvrage. Une lecture enrichissante sur l'histoire du Québec, je la conseille à tous.
Résumé :
Le gouvernement Lévesque est l'un des gouvernements les plus marquants de l'histoire contemporaine du Québec. Son premier mandat est très souvent comparé à celui de Jean Lesage et à la Révolution tranquille. Dans ce premier tome, on assiste à l'émergence d'une vedette politique, René Lévesque, alors qu'il occupait les fonctions de ministre des Richesses naturelles dans cette équipe du tonnerre. Bien que turbulent, transgressant très souvent la solidarité ministérielle, il parvient, en une année, à mener à bien son projet d'étatisation des 11 grandes compagnies privées d'électricité. Si René Lévesque était déjà connu des Québécois grâce à sa présence au petit écran, l'homme prend dès lors une stature imposante en devenant le père de la nationalisation.
L'évolution de sa pensée sur l'avenir du Québec, qui débouche sur le concept de la souveraineté-association, l'amène à quitter le Parti libéral du Québec et à fonder le Mouvement souveraineté-association, puis le Parti québécois, ralliant au passage et sous une même bannière les nationalistes et les indépendantistes issus de différentes mouvances idéologiques. À la tête du premier véritable parti de masse de l'histoire du Québec, René Lévesque doit composer avec une culture de démocratie et de délibérations et jouer sur les rivalités, les alliances et les neutralités de cette vaste coalition. Soutenu par la formidable machine électorale péquiste, il va remporter, dans une ambiance euphorique, les élections générales du 15 novembre 1976.