*Merci aux Éditions Sonatine ainsi qu’à Céline d’Interforum, pour m’avoir donné l’opportunité de lire ce livre en service de presse*
-Je vous aimais terriblement
-Jeremy Gavron
-Éditions Sonatine, distribué par Interforum
-336 pages
-Récits, faits vécus, suicide
Le commentaire de Lynda:
Toutes les personnes qui ont eu à vivre le suicide d’un proche, de près ou de loin, savent sans contredit, que la question commune à toutes ces personnes, c’est ‘’pourquoi’’.
Hannah, avait tout de la femme heureuse et comblée, un mari, 2 enfants, un bon travail. Elle était une personne enthousiaste, qui aimait la vie, et pourtant, elle a commis l’irréparable en ne laissant qu’une petite note pour ces enfants : ‘’dites aux enfants que les aimais, terriblement'
Qu’est-ce qui explique son geste. Son fils, l’auteur de ce livre, qui avait 4 ans au moment du drame, veut savoir. Lui qui n’a pas connu sa mère vraiment, il veut tout savoir d’elle, sa vie, oui, mais surtout ce qui a poussé Hannah à commettre ce suicide, un geste sans retour et sans aucun sens pour les gens autour d’elle.
Le mot suicide, est un mot tabou, donc on ne parle pas de Hannah, et on ne parle pas de sa mort. La société n’accepte pas ce mot et condamne ce geste désespéré. Pourquoi ? Avec l’aide de gens qui ont côtoyé sa mère dans sa courte vie, Jeremy, retrace la vie de celle qui lui a donné la vie, et qui a décidé d’en finir, d’une façon tragique.
Un roman vraiment troublant, émouvant, poignant. Écrit avec délicatesse, un roman très sincère et qui nous touche au plus profond de nous-mêmes. Un récit qui est venu me chercher, et ce, au plus profond de moi-même. Une reconstitution détaillée de la vie et de la mort d’Hannah. Un récit qui a permis à l’auteur de faire la paix, et de continuer d’avancer ! Je crois qu’il faut lire ce livre pour comprendre pourquoi elle a posé ce geste !
Résumé:
Londres, 1965. Hannah Gavron semble avoir tout pour elle. Une vie libre, deux enfants, des amis proches, des parents aimants, une carrière universitaire prometteuse et un livre sur le point d’être publié, L’Épouse captive, incursion féministe dans le monde des femmes au foyer. Quelques jours avant Noël, elle dépose son plus jeune fils, Jeremy, âgé de quatre ans, à l’école, rejoint l’appartement d’un ami dans le nord de Londres, calfeutre les portes et les fenêtres et ouvre le gaz. Elle avait vingt-neuf ans.
Durant toute son enfance et son adolescence, Jeremy ne connaît rien de la fin tragique de sa mère. Après avoir découvert presque par hasard la dernière note écrite de sa main : « Dites aux enfants que je les aimais, terriblement », il entreprend d’affronter ce passé traumatique.
Qui était cette femme, sa mère, et pourquoi a-t-elle commis cet acte incompréhensible ? Quarante ans plus tard, Jeremy assemble patiemment les pièces du puzzle. Enquêteur tenace et passionné, il découvre des lettres, des journaux, des photos qui vont petit à petit restituer le portrait d’une jeune femme talentueuse libre et complexe, essayant de faire sa place dans un monde d’hommes.
Dans une prose délicate et hypnotique, il nous offre un livre palpitant, qui prend littéralement au cœur.