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*Merci aux Éditions Belfond ainsi qu'à Céline d'Interforum, pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre en service de presse.*

 

-La rue

-Ann Petry

-Éditions Belfond, collection Vintage noir, distribué par Interforum

-384 pages

-Tragédie, roman social, roman noir, racisme, misère.

Le commentaire de Lynda :

Je dois tout d'abord vous dire que ce roman a tout d'abord été publié aux États-Unis, en 1947 et qui a été vendu à près d'un million d'exemplaires à cette époque, c'était phénoménal !
Un roman social qui m'a laissé un goût amer, je dois le dire.
On se retrouve dans le Harlem des années 40. Tout le monde a entendu parler de ce quartier, tout le monde a une idée sur la réputation de ce quartier, mais lire sur ce roman.  qui se passe dans un quartier qui a une très mauvaise réputation, écrit avec une telle plume, autant de sincérité et de sentiments, c'est quelque chose.
Lutie, jeune femme noire, se retrouve dans la rue, avec son jeune fils Bub. Lutie qui a été élevé par son père, celui-ci est un ivrogne et il a tué la mère de Lutie, quand elle était encore un bébé.
Lutie, qui a grandi, en ayant une seule ambition, lutter sans relâche pour se sortir de ce milieu, s'élever en dehors de cette condition et surtout sortir son fils de ce climat malsain.
La condition des noirs, étant à cette époque, assez sinistre et encore plus dans ce quartier de New-York, Harlem, réservé aux noirs et aux mulâtres.
C'est avec beaucoup de courage que Lutie, essaie de s'en sortir. C'est un personnage très attachant, et on voudrait tellement qu'elle réussisse. Son but ultime, que son fils ne devienne pas un de ces hommes, chômeurs et alcooliques.
Les hommes se font aussi entendre dans ce roman, le concierge, qui ne rêve que de la voir dans son lit. Le chanteur Boots Smith, qui lui aussi, a le même objectif que le concierge, son ex, qui ne vaut pas grand chose, et son père, et bien, disons qu'elle aurait pu avoir mieux comme père.
Et pendant tout ce temps Lutie, regarde plus loin du côté des blancs, et c'est là qu'elle veut aller, c'est là qu'elle veut élever son fils, et changer l'étiquette de l'époque que les noirs, avaient seulement droit, aux postes de ménage, de nettoyage, etc, rien ne prédisposait Lutie à quelque chose de mieux.
Un personnage assez spécial également Madame Hedge, qui passe le ¾ de sa vie à sa fenêtre à regarder le monde, elle qui s'occupe de prostitution, dans cet immeuble sinistre, ou Lutie a emménager avec son fils.
Hantée par ses rêves, sa haine augmente de jour en jour, ainsi que ses frustrations, pour nous mener vers une fin complètement inattendue.
J'ai passé un bon moment à lire ce livre, même si on y parle de misère, de violence, d'abus, d'injustice raciale et sociale. La plume de l'auteure est facile à lire, surtout pour un sujet aussi sinistre et malheureux, et que l'on est témoin d'une descente aux enfers !

 

Résumé :

Harlem, dans les années 1940. Lutie, jeune mère célibataire, s'est installée dans la 116e rue. Elle décrit les conditions de vie dans son immeuble et le quotidien du quartier où n'habitent que des Afro-Américains. Elle évoque la pauvreté, la résignation et la violence mais jure de s'en sortir grâce à la force de sa volonté afin d'offrir une existence digne à Bub, son fils.

Tag(s) : #ROMAN SOCIAL, #TRAGÉDIE, #RACISME, ROMAN NOIR, #MISÈRE