
*Je tiens à remercier les Éditions David et spécialement Véronique pour
ce service de presse. *

-Le bonheur est un parfum sans nom
-Didier Leclair
-Éditions David – Collection Les Indociles – 2017
-254 pages
-Roman contemporain, romance, musique jazz, quête identitaire, littérature canadienne.
Le commentaire de Martine :
Le bonheur est un parfum sans nom, c'est le premier roman que je lis de cet auteur, pourtant Didier Leclair en est à son huitième, jamais trop tard pour découvrir un bon auteur.
Didier Leclair a choisi pour scène d'entrée du roman une description de l'environnement de son personnage principal. Ce qui m'a permis de situer son narrateur comme étant le personnage principal, écrivain, musicien à ses heures. Cet écrivain qui travaille à l'écriture d'un roman, qu'il est en train de tomber amoureux, qui regarde ses deux enfants devenir des adultes.
Ce personnage principal qui est en recherche de son identité, étant issue d'une minorité visible. Il se demande s'il est un Canadien d'Afrique ou un Africain du Canada, pourquoi se pose-t-il continuellement ce questionnement ? Il dit qu'il perçoit le regard des autres et que dans leurs yeux, il constate sa différence. Il est aussi habité des craintes concernant son fils noir afin qu'il ne soit pas une victime des bavures policières qui arrivent aux gens de leur couleur de peau.
Il est aussi dans une étape de sa vie où il est intéressé par une femme, une super-belle femme, qui va le confronter dans ses recluses de son intimité, de sa sensualité, et sa sexualité.
Cet écrivain qui est en quête de bonheur et quête de son identité personnelle et sociale. Qui a une relation assez drôle avec son éditeur, l'éditeur veut qu'il écrive des histoires venant de population d'ailleurs, partout dans le monde, de petits villages coupés des villes très urbaines. Mais lui, il veut écrire sur ce qu'il vit sur lui dans sa ville Toronto, sur ce qu'il vit comme noir dans un pays étranger.
Une belle découverte d'auteur franco-ontarien, un roman rythmé sur une trame de jazz de Ben Webster qui est citée dans l'histoire. On sent tout l'amour que l'auteur porte à la ville de Toronto. Une belle histoire dont les effluves parfumés se feront sentir partout dans le monde entier. J'adore la plume de Didier Leclair, je vais lire d'autres écrits.
Résumé :
Le bonheur est un parfum sans nom est l’histoire d’un romancier, musicien noir, qui n’a pas écrit une ligne depuis quatre ans. Séparé de sa femme depuis plusieurs années, il mène une vie recluse, entourée de ses amis qui font partie du même quintette de jazz. Un soir, il tombe amoureux, le temps d’une danse, de Miss Perfumado, une femme mystérieuse, voire énigmatique. Il la perd de vue. Son ami Winston, le saxophoniste, le console. Il va retrouver cette conquête grâce à ses amis, notamment Moussa, l’Africain qui veut qu’il écrive sa biographie. Lui n’y tient guère mais comment dire non à un ami qui le prend pour un grand écrivain sans rien avoir lu de lui ?
Ce romancier cherche avant tout le bonheur. A-t-il un goût, une couleur, un parfum ? Est-il heureux avec sa fille, son fils, même son ex-femme si indulgente ? Il promet un roman à son éditeur pour répondre à toutes ces questions. C’est le livre que le lecteur tient entre ses mains.
Renouant avec les thèmes qui lui sont chers, le statut de l’artiste, l’identité et les minorités visibles, Didier Leclair concocte ici, avec le tempo d’une musique de jazz, une galerie de portraits drôles et émouvants. Un bonheur en soi