

-À vie
-Pierre Ouellet
-Éditions Druide – 2018
-384 pages
-Récit fantastique, imagination, mots, fantasmes, mémoire, québécois
*Je tiens à remercier les éditions Druide et Mireille Bertrand relationniste pour ce service de presse*
Le commentaire de Martine :
Tout d’abord, commençons par cette magnifique couverture. Comment ne pas être attirée par elle, comment ne pas être intéressé par ce vaisseau fantôme. Bref, comment ne pas craquer, et c’est d’ailleurs ce que j’ai fait.
Ce livre-ci est un récit de voyage, donc pas une histoire, mais le tracé d'un périple sur les traces de leurs souvenirs. Un récit de voyage certes, un modèle du genre même, mais aussi beaucoup plus qu'un simple récit puisqu'il est agrémenté de textes poétiques enivrants. Une magnifique écriture, que je viens de découvrir. On sent l'amour des mots de Pierre Ouellet, qui est un monument de la littérature québécoise. Toujours le choix du mot juste, reflétant une immense sensibilité. C'est étonnant de voir comme on apprécie ce livre et sa poésie.
Loin du simple récit de voyage factuel, qui finit par devenir ennuyant, ce livre est le résultat de la maturité d'un auteur, d'un poète. La plume de Pierre Ouellet, fluide et agréable, mais surtout apaisée, est une invitation à la réflexion et à l'action. Un grand bonheur de lecture que je recommande à tout le monde afin de découvrir l'univers d'un grand auteur.
J'ai aimé que l'auteur ose écrire cette aventure de Jean l'Homme, Faye Rose et le narrateur, servent de voyage initiatique de la découverte de leur folie, la découverte, les désillusions, l'espérance envers leur souvenir, leur imagination et leur rêve. Une métamorphose de leur parcours, de leur quête, de leur émancipation et de leur vie.
J'ai passé l'un des meilleurs moments de lecture grâce à ce livre. Je ne taris pas d'éloges sur ce livre, car il les vaut vraiment.
Résumé :
Une vieille goélette rafistolée, comme les souvenirs d’un lointain passé, sert de décor aux nouvelles aventures de Jean Lhomme, de Faye Rose et d’un narrateur anonyme. Ce vaisseau fantôme, à la fois nef des fous et chasse-galerie, sera pour les héros le théâtre d’explorations au coeur de l’espace et du temps des rêves qu’incarna le monde des années 1960 et 1970 où ils ont vécu leur prime jeunesse.
De l’île d’Orléans à l’estuaire du Saint-Laurent, en passant par la côte est américaine jusqu’aux Caraïbes, les protagonistes termineront leur long voyage au Nicaragua, où ils réaliseront leur rêve de révolution auprès de sandinistes. S’ensuivra une très profonde désillusion, qui n’effacera toutefois pas leur soif d’espérance, nourrie par la puissance magique de leur imagination. Ils inventent leur monde bien plus qu’ils n’y vivent ; ils dessinent leur vie au fur et à mesure bien plus qu’ils ne suivent un destin tout tracé. Ils découvrent leur histoire comme une légende, où ils apprennent à se transfigurer.