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-Je ne suis pas Fernand
-Fabrice Gutierrez
-Les éditions Persée - 2017
-156 pages
-Drame, Première guerre mondiale, maladie, homosexualité.
*Je tiens à remercier les éditions Persée pour ce service de presse*
Le commentaire de Martine :
L'histoire se passe en 1918, il y a cent ans, Fabrice Gutierrez porte un regard sur la différence, entre l'homosexualité, la race, le handicap et la maladie. Les personnages sont très différents et sortent de la régularité, mais autour d'eux peu de gens démontrent de la tolérance. Chacun aura son propre combat à vivre, comme Morgane, la lesbienne, qui sera reniée par sa famille, Fernand l'homosexuel qui sera roué de coups puisque les gens ne tolèrent pas cette "maladie".
Fabrice Gutierrez m'a vraiment captivé avec cette histoire, il sait mettre les mots afin de comprendre le sens de l'intolérance et de l'isolement que ses personnages vont vivre ou ressentir. Son écriture est simple, franche et directe. Le sujet choisi avait besoin de l'authenticité de l'indignation des pensées à contre-courant et la place de la société face aux drames de ces intolérances.
On peut dire que même si un siècle nous sépare le roman nous fait réfléchir sur les intolérances que nous avons encore aujourd'hui envers la différence. Je vous conseille de prendre un temps pour lire ce roman qui pourrait changer la société un lecteur à la fois.
Résumé :
Ma vie avait à peine commencé et j’en étais déjà là. Je partais vers l’inconnu. Je savais simplement que je marchais pour m’éloigner des médisants. Je n’oubliais pas celle qui avait partagé mes désirs les plus secrets…
France 1918. Alors qu’elle est encore une enfant, presque une femme, Morgane prend progressivement conscience de son homosexualité. Cette particularité peut s’avérer dangereuse et elle tente à tout prix de la cacher, pour ne pas finir comme le jeune Fernand… Elle fuit la lâcheté des hommes, leur haine et leurs pensées viciées, pour s’engager dans les rangs d’une armée en déroute et devient le soldat Lafforgues Morgan, 2nde classe, matricule 1404/1305.
Son androgynie lui permet de se glisser dans l’uniforme sans attirer l’attention mais combien de temps conservera-t-elle son secret ?
Le prix à payer pourrait s’avérer terrible…