*POUR QUE LA MORT NE CRIE PAS VICTOIRE* Alexis Ruset* Éditions Zinédi* par Martine Lévesque*

LES ÉDITIONS ZINÉDI : ICI

*Je tiens à remercier les éditions Zinedi pour ce service de presse*

-Pour que la mort ne crie pas victoire 
-Alexis Ruset 
-Éditions Zinédi – 2017 
-211 pages 
-Témoignage, roman noir, croyances, mort, première guerre mondiale

Le commentaire de Martine : 
Sur une toile de fond de la guerre 14-18, un petit homme, laid et trapu, vit dans un village au cœur des montagnes de la Vosges. 

Une ouvrière de la filature du village, Léa et le maréchal-ferrant Octave vont apprendre à connaître ce petit homme et vont le protéger des villageois. Au cours de 1914, la guerre va débuter, Octave va être mobilisé. Certains villageois vont étiqueter le petit homme comme espion allemand. Il va s'ensuivre de la violence, des combats et des morts... 

Octave de retour du front en permission va rejoindre Léa, et tous les deux vont vouloir venger la mort du petit homme et du père d'Octave. Ils désirent punir les villageois pour ce qui est arrivé, et les faire payer pour les morts gratuits qui sont arrivés durant l'absence d'Octave. 

Alexis Ruset nous emmène dans un décor rural de l'Alsace au début du XXe siècle, dans une période historique et douloureuse. Quelques interventions ou échanges sont écrits dans une langue locale, chacune est bien annotée et traduite, merci, car sinon je me serais sentie perdue. La mort survole tout ce témoignage, en traitant de thèmes lourds tels quels : la haine, la machination, la vengeance, la peur et naturellement la mort. 

Ce roman n'est pas juste un roman noir, c'est par conséquent un témoignage d'amour, d'acceptation et d'espoir. On ressent et perçoit la portée de l'espérance dans les sentiments d'honneur et de dignité que transportent certains personnages. 

La lecture de ce récit m'a fait réfléchir sur la lâcheté que peuvent promouvoir certains groupuscules, ainsi que le sacrifice que fait l'humain envers un autre être humain quand il le considère comme un ami. 

Un bel hymne à l'amitié qui m'a émue, j'ai vécu un moment sensationnel de lecture.

Résumé : 
Juste avant la guerre de 14, un Alsacien qui fuit les exactions des Allemands occupant son pays arrive dans un hameau reculé des Vosges. Différent, il se trouve en butte à l’hostilité et à la méfiance des paysans superstitieux ainsi qu’à la haine du vétérinaire, qui voit d’un mauvais œil ce rebouteux guérir des bêtes qu’il n’a pas su soigner. Seul le forgeron, homme solide et droit, et sa famille lui offrent leur amitié. Une fois la guerre déclarée, les habitants vont profiter d’une occupation temporaire de leur village par l’armée allemande pour le dénoncer et se réjouir de son exécution. Depuis le front où il se bat, le forgeron, ami du « petit homme » va exiger réparation. 
Dans ce roman, Alexis Ruset nous fait pénétrer dans le quotidien et les mentalités de la vie rurale du début du XX e siècle et, en parallèle, dans celui des soldats engagés dans cette interminable guerre des tranchées. Il y parle de peur, de lâcheté, d’intolérance, thèmes ô combien universels, qui conduisent les hommes à commettre le pire. Cependant, derrière le tragique se dessine l’espoir, car c’est aussi d’amour et d’amitié qu’il s’agit. 
Un roman bouleversant, saisissant de vérité, aux accents lyriques et poétiques.