

-Un thé avec le chapelier fou
-Filippo Palumbo
-Éditions Nota Bene, collection La ligne du risque, 2018
-274 pages
-Essai littéraire
*Je tiens à remercier les éditions Nota Bene pour ce service de presse*
ÉDITIONS NOTA BENE: ICI |
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Le commentaire de Martine :
Eh bien voilà une très sympathique découverte, chacune des histoires est originale et agréable à lire. Quelques essais incisifs, qui poussent à l'interrogation sur l'humanité de l'homme, et qui déconcertent par les prises de conscience implacables qu'elles livrent sur un mode souvent solitaire.
J'ai apprécié la plume de Filippo Palumbo, cette plume pleine d'émotion, de poésie et d'humanité, de sentiments et de psychologie, à travers les dix essais de ce recueil. On oscille entre le conte et la tragédie, le drame, l'amour, l'amitié, la violence, la mort et la vie.
J'ai été particulièrement touchée par : Kafka japonais, L’éveil du dieu inconnu, Frissons d’un détraqué, Histoire de K., et La grande fermentation.
Un thé avec le chapelier fou, dresse différents destins qui oriente les hommes. Parce que les destins ont la taille qu'ils ont. Les hommes ont le poids qu'ils ont. Le monde est ce qu'il est. Il ne tourne pas rond. Mais très vite. Et quelques fois ne volent pas très haut. On ne maîtrise pas vraiment les choses.
L'écriture est riche, travaillée, exigeante et offre un excellent moment de lecture. Plus d'une fois, j'ai été saisie par cette narration captivante et soigneusement élaborée. Bien sûr, comme dans tout cet essai littéraire, c'est toujours le charme de l'ensemble qui reste intact et offre une très jolie découverte !
Un auteur de talent, dont je poursuivrai la découverte !
Résumé :
Désormais, les corridors moisis s'emplissent d'échos, les lumières vacillent le long des balustrades et les passions commencent à butiner dans les alvéoles ankylosés du temple. On entend des pleurs. Mais sous le plafond ombrageux, il y a aussi d'étranges rires. Et des rêves. Et de la barbarie. Quelque part, quelque chose vient de se briser. Quelque chose de lourd et de fragile, un globe de verre peut-être ; et une autre présence, libre, clandestine, remplit maintenant l'atmosphère. Le charme maléfique est rompu. C'est une insurrection. Une guerre des mondes. Sans le moindre bruit, une vague ultra-terrestre envahit la forteresse de pierre, monte à l'assaut des escaliers glacés et, chargée d'une intarissable moquerie, se précipite vers d'autres ouvertures béantes, vers d'autres déserts de solitude, tel un nuage inquiétant, magnifique, incontestable, uniquement soucieux de faire trembler la chair et de restituer au pouls les battements d'une vie nouvelle.