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-L'innocent

-Sergio Kokis

-Lévesque Éditeur

-228 pages

-Orphelin, moines, pédophilie, spectre de l'autisme, 16e siècle

*Merci à Lévesque Éditeur ainsi qu'à Dominique Lalande de Dola Communications, pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre en service de presse*

Lévesque Éditeur: ici
Dola Communications: ici

Le commentaire de Lynda :

Je ne sais pas comment qualifier ce que j'ai ressenti avec cette lecture, de la colère, de la tristesse, de la révolte, ce sera à vous de juger, car je vous recommande ce livre !
1593, un petit garçon est abandonné à la porte d'un monastère, une chose qui arrivait fréquemment à cette époque, on abandonnait les filles chez les religieuses et les garçons chez les moines.
Se trouvant pratiquement seul au monastère, le frère Isidoro, devra prendre la décision, de le recueillir ou bien de l'abandonner sur le seuil jusqu'à ce qu'il meurt. La beauté exceptionnelle de l'enfant lui sauvera la vie, alors que le frère Isidoro, décide de le prendre sous son aile.
D'après les descriptions que l'on fait du comportement de l'enfant, on comprend rapidement que le petit garçon que l'on a nommé Tiago, souffre du spectre de l'autisme, mais c'est une maladie méconnue à ce moment-là.
À cause de ça et de ses absences, Tiago qui grandira au sein du monastère, mais deviendra également un jouet sexuel pour les moines à la grande tristesse du frère Isidoro.
Le comportement de l'église m'a révolté, et bien que se soit un roman, je sais que certaines choses de ce genre se sont passés. L'église a utilisé Tiago pour obtenir des revenus en s'en servant comme d'une attraction à cause de sa mémoire prodigieuse, et ceux qui devaient le protéger l'ont utilisé pour leurs besoins sexuels. Atroce, comme sentiment, atroce aussi les émotions que j'ai ressenties avec la lecture de ce livre. Et aberrant de lire ce que l'église au nom de la religion aie pu commettre. Seul le frère Isidoro a reçu de ma part une certaine pitié, oui pitié, parce qu'il se posait des questions, sur ses compagnons, l'église et sa foi.
L'auteur ne ménage pas ses mots, le scénario est accablant pour l'église, pour la religion, et met en évidence la pédophilie, chez les religieux, mais ce n'est pas à moi de porter un jugement sur ce roman, ce sera à chacun des lecteurs, de se faire sa propre opinion.
Une histoire et une écriture qui brasse, et ça, c'est une grande évidence !

 

 

Résumé :

« Était-il possible que le démon se soit servi d'un enfant si attachant et dépourvu d'orgueil pour venir ébranler sa foi des vieux jours ? Lui, le frère Isidoro del Santo Espiritu, celui-là même qui avait tenté de sauver le petit des sévices et de l'appétit sodomite des autres moines et novices ? C'était en effet possible, devait-il reconnaître, car si les voies du Seigneur sont impénétrables, celles du diable sont pleines de ruses et de déguisements. » 

C'est l'an de grâce 1593. Tandis que la plupart des moines de Sahagun sont partis sur les chemins de Santiago de Compostelle, un enfant est abandonné sur le seuil du monastère. C'est le frère Isidoro, apothicaire féru de botanique, qui doit trancher : accueillir le bâtard ou l'abandonner à son sort. Or, le petit garçon se révèle d'une fascinante beauté et séduit le vieux frère qui le nomme Tiago, avant de le prendre sous son aile. Bien vite, toutefois, l'enfant devient le jouet sexuel de moines lubriques, au grand dam d'Isidoro. Mais le pire, c'est cette étrange absence au monde dont fait preuve Tiago et qui le rend vulnérable. Doté de facultés étonnantes dont il ne comprend pas la portée, le garçon s'avère le bouc émissaire tout désigné pour une Église en quête de fidèles... et de revenus.

Tag(s) : #ORPHELIN, #MOINES, #PÉDOPHILIE, #SPECTRE DE L'AUTISME, #16e SIÈCLE