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-Le tiers exclu
-Catherine Bellemare
-Éditions David, collection Les indociles, 2018
-226 pages
-Drame, famille, adolescence.
*Je tiens à remercier les Éditions David pour ce service de presse*
| Les Éditions David: ici |
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Le commentaire de Martine :
Un roman remplit de contractions, qui n’a pas peur d’oser stipuler des dépendances telles que le sexe, la drogue, les maladies mentales, les relations familiales, les crises de vie et aussi la dynamique de la solitude.
On retrouve Élise une jeune fille qui a une vie assez tumultueuse qui va tomber amoureuse de Stéphane, qui est beaucoup plus âgée, mais qui l’attire énormément. Ce couple aura une vie empreinte d’amour, puis leur intimité sera ébranlée par l’arrivée de leur fille Abby. Élise n’aura aucune affinité avec son poupon, elle vivra une incapacité de créer des liens mère-fille dans les premiers jours. Élise se sent seule et démunie devant cet enfant qui pleure, comment devenir mère sans avoir ces sentiments ambivalents de désirer être ailleurs ou bien, être loin de sa réalité ?
“On dit que la pomme ne tombe jamais loin du pommier”, Abby aussi vivra une adolescence assez mouvementée comme sa mère avant elle. Voilà que la vie de famille et leurs relations se détériorent de jour en jour jusqu’au point du non-retour.
Catherine Bellemare écrit merveilleusement bien, son roman se lit très bien. Elle utilise la forme narrative ce qui est très intimiste comme écriture et j’aime bien. L’auteure a un talent pour façonner des personnages avec un parcours psychologique qui captive le lecteur, on peut même dire que le fait de présenter son histoire en nous démontrant chaque perspective des membres de la famille permet au lecteur d’avoir un aperçu plus global de la dynamique.
Un bon roman qui nous présente une famille dysfonctionnelle, à qui on s’attache.
Résumé :
Après avoir fait une entrée remarquée sur la scène littéraire québécoise avec Une irrésistible envie de fuir (David, 2017), Catherine Bellemare récidive avec Le tiers exclu, un deuxième roman tout aussi étonnant.
Marquée par une adolescence tumultueuse, qui l’a entraînée dans un monde crapuleux, Élise, une jeune danseuse de bar, rencontre Stéphane, un homme âgé de vingt ans plus qu’elle. De cette relation naîtra Abbygail, une fille qu’ils ont cru pouvoir désirer, mais qu’ils s’avèrent incapables d’élever. Suivant le chemin de sa mère, Abbygail traversera une adolescence difficile, notamment bousculée par les comportements des hommes autour d’elle. Son histoire rattrapera alors celle de ses parents, totalement impuissants à gérer cette tierce relation avec leur fille…
Sur fond de sexualité, de toxicomanie, de troubles mentaux, de crise existentielle et de solitude, Catherine Bellemare écorche ici, d’une manière aussi crue que dans son roman précédent, le thème de la parentalité, en adoptant à la fois le point de vue du père, de la mère, puis de la fille, qui n’a pas choisi non plus sa place dans cette famille.