

-Vertiges – Journal, 1867-1868
-Azélie Papineau par Georges Aubin
-VLB Éditeur
-144 pages
-Biographie, journal, historique, québécois
*Merci à VLB éditions, ainsi qu'à Véronique Dery, pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre en service de presse*
VLB ÉDITEUR: ICI |
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Le commentaire de Lynda :
Un tout petit livre, pas très long à lire, mais combien intéressant de par son histoire, par la façon que s’est écrit également.
C’est par le journal d’Azélie Papineau que ces faits seront racontés. Azélie Papineau, fille de Louis-Joseph Papineau, elle était la femme de Napoléon Bourassa et la mère de Henri Bourassa. Oui elle était tout ça, mais avant tout, elle était elle.
Azélie Papineau, femme au caractère fort, qu’elle a dû étouffer à cause des contraintes de l’époque, de la place de la femme dans la société pendant ces années là, pourtant Azélie Papineau était fort intelligente, pianiste talentueuse également, mais…
Avec la lecture de ce journal, on entre dans sa tête, dans son intimité, et même dans son tiraillement face à son rôle de fille, d’épouse et de mère, elle qui voudrait être ‘’elle’’.
On y parle également de sa folie, si folie, il y avait, ce sera à vous de juger en lisant ce livre, si c’était le cas.
La préface de ce livre est signée Micheline Lachance, elle qui a écrit une duologie sur Julie Papineau, et c’est une préface qui est très bien faite.
Bref, un petit livre historique, des faits réels, bien écrits, et accompagné de quelques photos d’époque que j’ai bien aimé regarder !
Une toute petite lecture que je vous recommande !
Résumé :
« À présent, je suis dans ma période de bonheur, presque tout me sourit et je devrais en trembler, car l'adversité me trouve toujours si rebelle. »
Il y a une ironie certaine dans le fait que, pour présenter Azélie Papineau (1834-1869), il faille passer par les hommes de sa famille : elle était la fille de Louis-Joseph, l'épouse du peintre Napoléon Bourrassa, et la mère d'Henri. Elle était aussi une femme brillante et indépendante d'esprit, une pianiste de grand talent et une amie fidèle. En trop peu de pages, son journal, resté inédit jusqu'à ce jour, dit énormément de choses sur une époque et sur une âme inquiète. On y retrouve la figure d'un père aimant mais autoritaire. On y sent le tiraillement entre les devoirs de mère et d'épouse, sans cesse intimés par la famille, la société, l'Église, et la soif d'expression, d'élévation. On y voit les tourments de la maladie mentale, suspecte, honteuse, mal soignée. La diariste, avant d'être terrassée par ses derniers « vertiges » a laissé un document bouleversant qui lève le voile sur une part occultée de l'histoire de la société québécoise.