-L'horloge
-Iris M.
-Éditions de Mortagne, collection Tabou
-312 pages
-Jeunesse, syndrome d'Asperger, milieu étudiant, amitié, 14 ans et plus
*Merci aux Éditions de Mortagne, spécialement à Christine, pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce roman en service de presse*
Les Éditions de Mortagne: ici |
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Le commentaire de Lynda:
Et oui! Je me répète encore, un autre roman de la collection qui est un coup de cœur pour moi.
Camille une jeune fille pas vraiment considéré comme une personne ordinaire, en est à sa dernière année du secondaire. Après un autre déménagement de ses parents (disons que c'est assez fréquent pour eux) elle se retrouve dans une nouvelle école. Mais ça ne la dérange en rien, Camille est bien seule, dans sa bulle et convaincue qu'elle n'a pas besoin d'amis. En passant Camille est une première de classe, on la considère un froide et antisociale, c'est d'ailleurs ce qui a amené ses parents à consulter, parce qu'il ne trouve pas normal, qu'une adolescente ne recherche pas la présence des autres, la présence d'amis autour d'elle.
Mais voilà Camille trouve cela trop compliqué, les amis, la vie sociale, etc.
Et bien le diagnostique tombe après des rencontres et des tests, elle est maintenant étiquetée comme souffrant du Syndrome d'Asperger! Pour elle ça ne change rien, pour ses parents c'est autre chose, ils la poussent maintenant à communiquer avec les autres, se faire des amis, avoir une vie sociale quoi! Et finalement Camille décidera d'y mettre des efforts.
En rejoignant une activité parascolaire d'improvisation, ce sera le début d'un cheminement qui l'amènera vers les autres...filles et garçons! Pour Camille qui se compare souvent à une horloge bien réglée, et bien l'horloge est présentement un peu détraquée!
Que dire une histoire qui m'a touché directement au cœur. Camille est venu me chercher, on sent, que même si elle se dit très fonctionnelle, très bien ''réglée comme une horloge'' qu'il lui manque quelque chose. Sa maladresse dans ses tentatives de communication avec les autres, est touchante. Le pas vers les autres est loin d'être facile et encore moins quand on a des TOC et que l'on est considéré un peu comme un petit génie, qui la porte presque automatiquement vers le rejet de plusieurs élèves.
Encore une fois, Tabou frappe fort, frappe avec une histoire remplie de lucidité et de réalisme. Le réalisme d'une personne qui n'est pas comme les autres qui aux yeux de bien des personnes est « anormale». Des mots et des situations qui nous font vivre par le biais de Camille, plein d'émotions, des sentiments également, et qui nous font voir la réaction des jeunes autour d'elle face à ce syndrome.
Un roman à ajouter à votre collection Tabou, oui un de plus, qui vaut vraiment la peine d'être lu!
Résumé :
Pour ma dernière année au secondaire, j’ai droit à une nouvelle école. Encore une. Mais j’ai l’habitude. Mes parents déménagent souvent. Au début, c’était difficile ; toutefois, au fil du temps, je me suis réglée.
Je suis une horloge qui fonctionne selon son propre rythme : régulier, fixe, immuable. La clé de ma stabilité ? Je n’ai besoin de personne. Je n’ai pas d’amis. Ça pourrait sembler triste, mais, pour moi, c’est reposant. Avoir des amis, ça multiplie les risques d’imprévus. Et puis, je n’ai jamais compris comment connecter avec les gens.
J’étais à l’aise dans ce rythme jusqu’à ce que je reçoive un diagnostic de TSA. Depuis que j’ai été étiquetée comme « Asperger », mes parents insistent pour que je m’intègre, que je me fasse des amis. Eh bien, d’accord. Je vais m’y mettre. Ce sera mon plan pour prouver au monde que je suis capable d’accomplir ce que j’ai en tête.
Évidemment, tout ça, c’était de la théorie. Le plan ne s’est pas passé comme prévu. Tous mes rouages ont explosé. Je suis une horloge brisée.
Les personnes vivant avec un syndrome d’Asperger peuvent adopter des comportements compulsifs ou stéréotypés, développer des intérêts très profonds pour certains sujets, accorder une grande importance aux routines et présenter des difficultés à déchiffrer des situations sociales et à y participer. Prendre conscience de leur façon unique d’être et de penser, mais aussi respecter l’individualité de chacun, est essentiel pour bien les accompagner dans leur cheminement.