

-Le legs
-Philippe Henry
-Éditions Nouvelle Bibliothèque - 2018
-143 pages
-Roman familial, quête d’identité.
*Je tiens à remercier les Éditions Nouvelle Bibliothèque pour ce service de presse*
Éditions Nouvelle Bibliothèque: ici |
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Le commentaire de Martine :
Comme l’auteur a privilégié un roman très court, dès le commencement nous sommes entrés dans l’histoire à pieds joints. C’est un roman intense, au cœur d’une famille de deux adultes et deux enfants qui sont assez marqués par la Seconde Guerre mondiale, qui s’est terminés depuis quelque temps.
Puis arrive dans leurs vies, Jon un ami des enfants, qui va s’immiscer au sein de cette famille. Jon est un personnage qui m’a marqué, il est vif, il est intelligent et il possède de la repartie. Il est très éveillé, toujours aux aguets, et aussi démontre un certain charisme. Mais on sent que tout n’est pas clair avec lui, est-ce que toute cette attitude et assurance, cachent un secret ?
Car Le legs est un roman qui nous propose une intrigue qui se développe petit à petit tout au long des pages. Un roman qui se déguste lentement, c’est un style narratif dans lequel, chacun des personnages va se révéler et par le fait même nous amener vers le dénouement. Certains passages sont lourds de sens, donc on doit prendre le temps de le lire et de savourer les mots choisis par l’auteur, pour nous partager ce récit.
La plume de Philippe Henry est littéralement magnifique, il sait utiliser les bons mots, les mots justes, les mots bien placés, etc. C’est un chef-d'oeuvre de grâce et de poésie. Je vous recommande ce coup de cœur, tellement intéressant qui porte un regard sur l’héritage et sur l’histoire personnelle de chaque personnage.
Résumé :
« Ils ont toujours prononcé mon prénom comme si j’étais espagnol. Ils disaient « Ron ». Pas une fois ils ne se sont demandé d’où venait ce prénom. Jon, c’est le diminutif de Jonathan. Jonathan, c’est un prénom juif. Je suis juif. Ma mère était juive. Grand-père était juif. »
Mais cet héritage-là, Jon n'en veut pas. Il ne veut pas de cette douleur qui lui vient du passé. Il donnerait tant pour que ne retombe pas sur ses épaules cette mission absurde que lui a assignée son grand père, aux derniers souffles de sa vie. Il voudrait vivre comme tous les autres jeunes de son âge. Comme la petite Marie, comme Gilles. La vie est si douce avec eux. Mais peut-il continuer comme avant, comme s'il ne savait pas ?