


-Billydéki
-Sonia Perron
-Éditions Fidès
-170 pages
-Roman, autochtones, pensionnat, pédophilie, religieux, québécois
*Merci aux Éditions Fidès, spécialement à Daniel, pour m'avoir donné l'opportunité de faire cette lecture en service de presse*
* Éditions Fides* |
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Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!
Billydéki, est un métis né d'une mère autochtone et d'un père blanc. Ce petit bonhomme est âgé de 5 ans quand il est envoyé dans un pensionnat dirigé par des religieux.
Les promesses qu'on lui avait faites ne seront jamais tenues et au contraire, ce n'est pas le paradis qui l'attend loin de là.
Parmi les religieux, le directeur, Père Aldéric Hébert, qui est malheureusement aussi un très grand pédophile, et du coup un prédateur dangereux, on le surnomme d'ailleurs dans ce livre ''celui par qui le mal arrive''.
De l'autre côté, il y a Thomas Larin, un autre religieux qui lui s'occupe bien des enfants, et qui a, dans son cœur, une place spéciale pour Billydéki.
Un autre personnage joue une place importante dans ce roman, c'est un petit garçon qui est surnommé ''le petit'' et qui sera le grand ami de Billydeki.
25 ans ont passé, Thomas a quitté les ordres, Billydeki et ''le petit'' ont quittés le pensionnat dans des circonstances assez dramatiques, mais je n'en dirai pas plus.
Thomas aux prises avec sa conscience, décide d'aller à la police, et de se libérer de ses secrets concernant Aldéric Hébert et son penchant pour les jeunes garçons. L'enquête sera mise en branle par l'enquêteur Robert Vaugh, qui ne sait pas encore dans quoi, il se met les pieds. Je n'en dirai pas plus sur cette histoire, vous devez la lire.
Ce livre vient nous chercher au plus profond de vous. Un roman basé sur des faits historiques bien connus, pénibles et tragiques, sur ces enfants autochtones. Même si ce récit est romancé, vous ne pourrez pas rester insensibles à la douleur de ces jeunes garçons, leurs désespoirs, leurs tristesses. Vous ne pourrez pas ne pas haïr Aldéric Hébert, et lui souhaiter tous les malheurs du monde. Une écriture qui nous frappe en plein cœur, qui nous fait vivre des émotions presque insoutenables par moments. La lecture se fait rapidement, et les chapitres alternent entre les différents protagonistes de l'histoire.
Plusieurs histoires ont été écrites en rapport avec les enfants autochtones enlevés à leurs parents. Mais celle-ci se démarque, de par sa simplicité, les émotions qu'elle dégage et qu'elle nous fait vivre. Ça ne peut pas être autrement qu'un coup de cœur !
Résumé :
«Billydéki n’était pour plusieurs qu’un bâtard. Il fallait qu’il parte. Je lui ai promis qu’il n’aurait jamais faim, qu’il serait en sécurité, qu’il reviendrait presque tous les étés et qu’un jour, il serait le grand Billydéki.»
En 1945, dans un pensionnat autochtone du Nord de l’Ontario, Billydéki et le Petit disparaissent. Vingt-cinq ans plus tard, Celui qui est bon, un frère défroqué qui a tout vu, se décide enfin à parler. Il craint que Celui par qui le mal arrive ne récidive. C’est aussi le temps de payer sa dette envers Billydéki.
Il se confiera à un jeune enquêteur et à sa collègue qui tenteront, envers et contre tous, de résoudre cette sordide histoire de mœurs dans un Québec en plein bouleversement.
Une investigation troublante qui les entraînera sur les routes d’Amérique.
L’auteure signe ici un récit touchant et sobre plongeant le lecteur au cœur d’un drame qui nous concerne tous.
Réalisatrice à la radio de Radio-Canada au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Sonia Perron est aussi connue pour des documentaires radio et télé (Ici Première, Télévision de Radio-Canada et Télé-Québec). Billydéki est son premier roman, fruit de plus de quatre années de recherche. « Ce roman, précise-t-elle, est inspiré d’une rencontre marquante avec un homme qui a vécu l’époque des pensionnats autochtones et qui voulait que je raconte son histoire.»