-Collection Contes et légendes
-Tome 1 : Acheri :La légende de l'enfant squelette
-Tome 2 : Le bateau fantôme
-Karine Vienneau
-Auto-édition, 2017
-T1 : 84 pages, T2 : 156 pages
-Légende, contes autochtones, trahison, nouvelle
*Je tiens à remercier Karine Vienneau pour cette lecture de presse*
Tome 1 | Amazon France | Amazon Canada |
Tome 2 | Amazon France | Amazon Canada |
*Tome 1: Acherie: La légende de l'enfant squelette* |
---|
Le commentaire de Martine :
La légende de l’enfant-squelette m’était inconnue, c’est un texte court, mais très rythmé. Nous sommes amenés à comprendre le rapprochement entre les générations par l’entremise de Kio qui est un homme âgé et Wazika jeune et fringant, c’est la rencontre et la communion de ces deux êtres qui est la base de ce récit.
Cette histoire touche plein de thèmes en lien avec la communion, l’échange, le partage, la compassion, l’amour, et la transmission. Karine Vienneau nous amène au cœur de ce village ou traditions, histoires, et héritages seront alimentés par les peurs et les joies que nos ancêtres peuvent porter en eux.
Karine Vienneau a une plume poétique et sincère qui donne la sensibilité à cette légende. Je vous la recommande afin de découvrir la légende de l’enfant squelette.
Résumé :
La cérémonie du solstice d’été est un évènement très important dans la tribu de l’octogénaire Wakiza. D’ailleurs, l’arrière-grand-père demande à sa famille de venir l’y rejoindre et de participer cette année tous ensemble. Sa famille étant dans le village voisin à plusieurs kilomètres cela lui donnera l’occasion de revoir son arrière-petit-fils, Kio, qu’il a à peine vu depuis sa naissance.
Le solstice d’été amène à chaque année, le rapprochement des anciens vers les plus jeunes. Une franche communion peut alors s’exercer entre les deux générations. Mais le vieux remarque que Kio est maussade lors du tissage traditionnel. Lorsque ce dernier s’enfuit, Wakiza se met à sa recherche. Il le trouve, en pleurant, cacher derrière un rocher. Ainsi dans un moment privilégié que Wakiza confira à Kio l’histoire de sa rencontre avec l’enfant-squelette.
*Tome 2: Le bateau fantôme* |
---|
Le commentaire de Martine :
Karine Vienneau a osé faire une re-lecture, de la légende acadienne, la légende du bateau fantôme de la Baie des Chaleurs. La vie du village d'Aiyanna sera bouleversée par l’arrivée de l’équipage de ce bateau venu de l’autre côté de l’Océan. Cette jeune fille Aiyanna est très intéressante puisqu’elle est la narratrice de cette histoire, je me suis attachée à cette petite. Qui décrit tout ce qui se passe entre les hommes étrangers et sa communauté. Aiyanna partage beaucoup de temps avec sa sœur Wapikoni, les deux filles ont une curiosité inassouvie, donc elle se retrouve souvent dans des situations assez inconnues ou invraisemblables.
Wapikoni, menée par sa curiosité, va entraîner Aiyanna dans une situation assez dangereuse, les hommes venus d’ailleurs n’ont pas des intentions pures et claires envers les Autochtones qu'ils viennent de rencontrer. Tout au long de la lecture, on découvre de plus en plus la nature de chaque personnage et aussi les motivations de leur rencontre et partage, avec les gens du village d'Aiyanna.
Cette histoire m’a vraiment touché, je l’avais déjà entendue puisque mes grands-parents m’avaient initié à cette légende, mais Karine m’a remémoré ce récit et je suis retourné dans les moments que j’ai partagés avec ma grand-mère, assise au pied de la berçante. Une histoire bouleversante, triste qui allie nature, communauté, beauté, partage, mais aussi un côté plus sombre des dangers, des mauvaises intentions, de moment tragique.
Karine Vienneau a une belle plume poétique et actuelle, elle a un talent pour nous démontrer l’intériorité de ces personnages et la noirceur de la nature humaine.
Je vous recommande cette légende, puisque c’est une richesse et un héritage de mes ancêtres et que la transmission des contes et légendes est assez important pour les communautés autochtones du Canada.
Résumé :
Le village de Aiyanna est tranquille. Le quotidien et sa vie bien rangés sont cependant bousculés par l’arrivée d’hommes venus de l’autre côté de l’Océan. Son père, Natharod un chef très sage accepte que les étrangers viennent rencontrer son peuple.
Pendant que Aiyanna suit l’exemple de son père et calque une attitude de prudence, sa grande sœur Wapikoni, habituée de se mettre dans des situations invraisemblablement risquées se démène pour rencontrer les inconnus de façon discrète. Elle entraine sa jeune sœur au cœur du danger et Aiyanna, avec une confiance aveugle, la suit sans se poser de question. Mais les hommes sont mal intentionnés. Leurs crimes leur ont valu une mauvaise réputation. Toutefois, pour ce peuple isolé il s’agit de leur première rencontre avec ces hommes.
Jusqu’où les deux jeunes sœurs sont prêtes à faire confiance aux inconnus? Jusqu’où une grande sœur peut entrainer dans le danger sa cadette?