

-Fallait pas venir ! Un putain de polar agricole
-Bernard Boudeau
-Auto-édition
-277 pages
-Polar, survie, angoisse
*Merci à Bernard Boudeau de m'avoir donné l’opportunité de lire son livre en lecture de presse*
Le commentaire de Cathy :
Dans un petit village dépeuplé, une famille vient passer quelques jours de vacances dans un gîte, au même moment des amis d'enfance viennent passer un week-end à la campagne afin de finaliser l'achat d'une maison. Une disparition va avoir lieu, un cadavre va être découvert et cette Josette qui sait et voit tout, mais ne dira rien, fallait pas venir. Quel plaisir de retrouver Bernard Boudeau dans ce style de roman, il a réussi à me faire plonger dans l'histoire qu'il me racontait. Une ambiance sombre, j'ai eu l'impression de huis clos permanent, très peu de personnages dans un lieu isolé, une intrigue très prenante et une fin de roman que je n'ai pas vu venir. Le style de l'auteur me plaît toujours autant, j'aime sa capacité à se diversifier dans le style de roman qu'il nous propose, merci pour ce moment de lecture.
Résumé :
Une disparition. Un cadavre dans une tourbière. Et puis la Josette, qui va et vient sur le chemin reliant la route au village. Des clapiers à l’ancienne école, elle voit tout, entend tout, sait tout et ne dira rien, jamais. A quoi bon parler ? à qui ? Aux vacanciers du gîte ? aux Parisiens ? au cocu ? Personne a été les chercher. S’ils sont pas contents z’avaient qu’à pas v’nir. Ni eux ni personne. Citation : Un craquement la fit bondir, l’épouvante revint, l’angoisse de la proie devant le prédateur. Fuir, toujours fuir. Ce fut comme un réflexe de survie, elle bondit en avant, filant à toute allure dans ce qui était parfois un chemin, parfois un sentier. La sueur dégoulinait de son front, collait à ses vêtements. Les battements de son cœur devaient atteindre des records. La branche la cueillit en pleine tête. Un coup violent, son agresseur avait eu le temps de la voir venir, de calculer son élan. Lui connaissait les lieux, pas elle. Elle tomba, roula dans la pente, glissa sur des feuilles qui lui firent comme un lit. La blessure à la tempe saignait légèrement. L’homme s’approcha. Il tenait toujours à la main le gourdin avec lequel il avait cogné. Il s’accroupit, lui caressa le visage, promena une main sur sa poitrine, la glissa sous le tee-shirt. Le contact de la peau le fit frémir, l’excita. Il poursuivit son exploration, s’attarda sur les seins, sur le ventre. Les attouchements durent la réveiller, elle ouvrit les yeux, le reconnut. Il lui fallut un temps pour réaliser, pour comprendre ce qui se passait. Lui, penché sur elle, en train de la tripoter, de… Le hurlement qu’elle poussa les surprit tous les deux. L’homme se releva d’un bond. Elle prenait son élan pour hurler à nouveau. Il frappa, comme une brute, un coup, deux coups, d’autres. Il poursuivit avec la régularité d’un sonneur de gong, jusqu’à ce que le visage de sa victime soit totalement méconnaissable. Jusqu’à ce que ses yeux cessent de le regarder, cesse de lui dire l’horreur de ce qu’il venait de faire.