-Nos enfants sont immortels
-Christian Tétreault
-Les Éditions de l'Homme
-240 pages
-Récits, deuils, perte d'un enfant, résilience, québécois
*Merci aux Éditions de l'Homme spécialement à Isabelle Gagnon, pour m'avoir donné l'opportunité de faire cette lecture en service de presse*
Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!
Perdre un enfant, et ce peu importe l'âge de l'enfant, doit être la pire chose qu'un parent puisse vivre.
Nous avons vu dans Je m'appelle Marie, comment la mort de sa petite fille l'a affecté lui et sa famille. Comment malgré cette douleur insoutenable, il a réussi à remonter la pente, à retrouver une certaine sérénité.
Dans ce livre, nous apprenons que l'auteur, donne des conférences et du coup ça lui aura permis de rencontrer des gens qui ont vécus la mort d'un enfant, différents âges mais aussi différentes situations.
Nous allons lire l'histoire de Manon et Richard, parents d'Andréanne, petite fille morte assassinée, en même temps que sa grand-maman. Perdre un enfant est épouvantable, le perdre assassiné, est une situation sans mot. Non seulement Manon et Richard, doivent vivre avec la perte de leur enfant, mais ils doivent aussi vivre avec le côté médiatique, le procès, etc. On vit ce deuil avec les parents, mais aussi ce qui s'ensuivit, comment la peine, la douleur a pratiquement détruit ces gens, et tout se passe au moment où Richard se bat contre une maladie grave...Malgré tout, au bout du chemin, ils retrouveront une certaine sérénité, même si pour toujours Andréanne est et sera dans leurs cœurs.
Et puis, il y a William, jeune adulte, fils de Nathaniel, qui lui a le mal de vivre, et qui pour avoir trop aimer sans retour, commettra l'irréparable, le suicide. Comment vit-on le suicide de son enfant, comment ne pas ressentir la culpabilité, comment on vit le sentiment d'avoir tout simplement échoué. Comment ne pas voir dans la mort de son enfant son propre échec, c'est ce que vivra Nathaniel, qui l'entraînera dans un bas-fond. La séparation de Nathaniel, quand les garçons étaient plus jeunes, laissant Nathaniel vivre avec ses propres problèmes, l'acceptation de son homosexualité, et puis le suicide de son fils, ont causés un dérapage complet pour lui. Avec l'aide nécessaire, parce que oui ça existe de l'aide, Nathaniel, retrouvera l'espoir, une forme de bonheur également, mais comme pour les parents d'Andréanne, William sera à jamais dans le cœur de ses parents, dans le cœur de William, qui un jour arrivera à continuer, malgré tout.
J'ai pleuré en lisant ce livre, j'ai souffert en même temps que Manon, Richard, Nathaniel et les autres, j'ai eu mal pour eux. Les mots de Christian Tétreault, sont venus me chercher très profondément...mais au bout du chemin pour l'auteur et pour les autres parents, il y a l'espoir, l'espoir que l'on peut se réveiller sans cette douleur, c'est ce que Christian Tétreault nous transmet comme message avec ce livre. Un message fort, émouvant, poignant. Un message qui nous dit, que des Andréanne, des William et des Marie, il y en a d'autres et il y en aura toujours d'autres, mais que ces enfants sont à jamais vivants dans nos cœurs et dans nos vies. Des histoires qui nous font mal, mais des histoires qui nous font aussi du bien, parce que le mot de la fin c'est : L'ESPOIR.
Résumé :
À travers deux récits exceptionnels, Christian Tétreault rend hommage à des parents qui ont fait preuve de force, de courage et de résilience à la suite de la perte d'un enfant. Non seulement ils ont survécu à une épreuve terrible, mais, contre toute attente, ils ont retrouvé le désir d'avancer, la joie de goûter, de sentir et de s'émerveiller. Toutes ces belles choses jadis ensevelies sous la tristesse, cachées dans les ténèbres du désespoir ou anesthésiées par la douleur d'une blessure qu'on dit mortelle, ils les ont redécouvertes.
Ayant lui-même vécu le décès de sa fille Marie, l'auteur, en racontant l'histoire poignante de Manon, de Richard, d'Andréanne, de Nicole, de William et de Nathaniel, nous montre que les enfants – tous les enfants – sont immortels. Et que dans de telles souffrances se nichent souvent de précieux enseignements, qui nous permettent de surmonter les épreuves et, surtout, de continuer à vivre.