-La saison des feux
-Celeste NG
-Éditions Pocket, distribué par Interforum Canada
-480 pages
-Thriller psychologique, roman noir, racisme, maternité, société
*Merci à Interforum Canada, pour ce service de presse*
Le commentaire de Lynda :
Ce roman nous fait passer par toutes sortes d'émotions.
Le tout commence par un incendie, l'incendie de la maison des Richardson, la famille modèle, typique, ordinaire comme la plupart des familles qui habitent à Shaker Heights.
Image parfaite d'une famille parfait, dans un village parfait, direz-vous ! Et bien pas tout à fait, il y a cette mère monoparentale Mia, et sa fille Pearl, anticonformiste, bohème qui détonne un peu dans ce décor. Et bien sûr, en grattant un peu ce vernis, on découvre d'autres choses, qui sont cachés par ces gens huppés, entre autres Izzy, une des filles Richardson, un peu le mouton noir de la famille, selon les critères des gens ''bien'' et qui n'entre pas dans le moule.
Et en continuant de retirer ce beau vernis, on découvre les gens pas si parfaits, sauf derrière ces apparences trompeuses... L'auteure survole plusieurs sujets, aussi intéressants les uns que les autres, tels que : l'adolescence, la maternité, l'adoption, les secrets de famille, et surtout les sacro-saintes apparences, qu'il est important de montrer pour ''le bien'' de tous.
Quand les tensions montent, quand les secrets se révèlent, c'est un monde complet qui s'écroule, c'est la réaction de ces personnes ''parfaites'' qui subit, mais c'est aussi la vérité qui éclate et qui amène tout ce beau monde vers un bouleversement total et ses conséquences assez dramatiques.
L'auteure, avec l'incendie, nous embarque rapidement dans l'histoire, le tout démarre sans délai, et à partir de ce moment, nous nous retrouvons avec le seul but, d'arriver à la fin et de découvrir, ce monde parfait, auquel bien sûr je ne voudrais pas faire partie. L'incendie du début, est aussi le début de l'anéantissement des mythes et des apparences pour ces gens, et c'est ce que j'ai beaucoup aimé.
L'auteure nous garde en alerte, puisque nous découvrons les choses un peu à la fois, autant du côté des secrets que des situations. Elle nous montre l'image sans vernis avec Mia, Pearl et Izzy, et tranquillement le vernis qui se dissout chez les autres, et qui montre une image pas tout à fait jolie, croyez-moi. Est-ce que j'ai aimé, oui sans hésitation. J'ai aimé la plume de cette auteure, qui a su m'accrocher du tout début et jusqu'à la dernière page. J'ai aussi aimé ces 2 mondes si différents en apparence, mais également tellement semblable dans le fond. Une plume riche, descriptive, franche et parfois même émouvante à un certain point.
Résumé :
Rues bien droites, pelouses au cordeau : rien ne dépasse. À Shaker Heights, banlieue huppée de Cleveland, tout est luxe, calme et sérénité… Dans ce tableau bourgeois, les Richardson ne détonnent pas. Père avocat. Quatre ados sans histoire. La famille modèle. Tout le contraire de leurs nouveaux locataires : Mia Warren, artiste photographe, anticonformiste et bohême à souhait, et sa fille Pearl. Elles sont aussi nomades que les Richardson sont sédentaires, aussi libres qu’ils sont prisonniers des apparences… Alors qu’au début la cohabitation semble plutôt chaleureuse, insensiblement, les rapports vont se crisper. La tension montera dangereusement… jusqu’à l’embrasement ?
« Céleste Ng a encore une fois dégainé son arme secrète : installer dès les premières pages un climat inquiétant, et réussir à le maintenir jusqu’à la dernière ligne. » Laurence Caracalla – Le Figaro littéraire