-Mon père, Boudarel et moi
-Aristote Kavungu
-Éditions L’Interligne, collection Vertiges, 2019
-88 pages
-Roman dramatique, horreur, guerre, torture, crime
*Je tiens à remercier les Éditions L’Interligne pour cette lecture de presse*
Le commentaire de Martine :
Aristote Kavungu s’inspire, dans ce tout petit roman, de la figure du présumé tortionnaire Georges Boudarel, qui a sévi en Indochine. Son personnage d'Emmanuel, jeune garçon de 4 ans, qui entend son père qui raconte quand il fut emprisonné au Congo. Emmanuel nous relate ce que son paternel a vécu comment il a été bafoué, humilié, mutilé. Il va porter en lui une haine, une colère et un besoin de trouver des réponses pour découvrir si son père devait réellement être en prison ou que le plaisir de l’humain est de dominer l’autre.
Emmanuel a vieilli, il poursuit des études universitaires à Paris. Il va trouver un porte-monnaie sur le trottoir et cet objet se révèle appartenir à un certain Georges Boudarel. Emmanuel va prendre rendez-vous avec le propriétaire de ce porte-monnaie.
Est-ce que cet objet servira à assouvir un besoin de vengeance ?
Aristote Kavungu, écrit avec une tournure de phrase qui lui est propre et qui donne du cachet à son style. Il va oser inclure quelques pensées ou réflexions personnelles, ce qui enrichit son récit. Je peux vous affirmer que la conclusion est celle qui permet de réconcilier l’humain avec l’humanité.
Résumé :
Hanté par le souvenir de son père emprisonné et torturé au Congo, Emmanuel, jeune étudiant en lettres modernes à Paris, trouve par hasard le portefeuille d’un certain Georges Boudarel… Serait-ce LE George Boudarel, célèbre accusé de crimes contre l’humanité qu’il aurait perpétrés durant la guerre d’Indochine? Si oui, Emmanuel y voit l’occasion de répondre à la question qui lui taraude l’esprit depuis toujours : comment se rend-t-on aussi loin dans l’horreur?