-Trois petits tours
-Hélène Machelon
-Éditions Librinova
-140 pages
-Roman autobiographique, témoignage, enfant, deuil
*Merci à Hélène Machelon pour ce service de presse*
Le commentaire de Carole:
Un livre, de peu de pages, basé sur un fait vécu, mais l’auteur a bien su nous faire sentir l’émotion sans tomber dans le mélodrame. La vie de Rose va passer trop vite, et dès les premières pages les émotions sont venues me chercher. Mes yeux ne lâchaient pas les mots qui ne voulaient que découvrir de l’espoir pour la guérison de Rose. Malheureusement, ce ne sera pas le cas. Les chapitres sont divisés en deux, la première partie, l’intervenant s’explique et l’autre partie appartient aux parents. Chaque intervenant dans la vie de Rose va parler d’eux, de leur vie personnelle, ce qui les a amenés à faire ce travail et pourquoi ils continuent à le faire. Tandis que les parents vont parler de leur état d’âme face à chaque intervenant rencontré. Un exemple simple, juste le fait de voir la bonne humeur des gens autour d’eux dérange beaucoup plus qu’on pense. Donc on va connaître le pédiâtre, l’infirmière, les clowns qui rendent visite, une fois par semaine, à l’hôpital pour égayer les petits, la dame de l’administration qui vous mets devant les faits réels en vous montrant l’acte de décès, l’aumônier, le thanatopracteur et finalement la famille. C’est tellement bien décrit par l’auteur le fait que nous sommes mal à l’aise devant des parents en deuil, quoi leur dire pour les aider à traverser cette épreuve. C’est très bien fait, ça fait réfléchir et la conclusion du livre est belle. J’ai aimé le fait que l’auteur est inclus dans l’histoire ceux qui travaillent très fort et qui sont dans l’ombre. Je me pose encore une question, les orphelins sont des enfants ayant perdus leur parent, mais il n’y a pas de mot pour les parents ayant perdu un enfant, c’est probablement parce que ça ne devrait pas arriver.
Résumé :
Saviez-vous que les petites filles naissent pour faire tourner leur jupon de princesse jusqu'à s'étourdir, pour massacrer les bâtons de rouge à lèvres en se tordant les chevilles sur les escarpins de leur mère, pour sauter sur les lits et s'admirer dans le grand miroir de l'entrée en récitant des poèmes ? La mienne aussi. Enfin, c'est ce que je croyais ». Au cours des heures suivant l'arrêt des soins qui maintiennent Rose en vie, ses parents croisent les héros de l'ombre qui les entourent. Leurs vies se racontent dans des portraits (la mère, la pédiatre ou le clown) qui embarquent le lecteur dans un monde d'émotions que généralement on tait. Il se glisse dans les conversations et partage les pensées de chacun pour mieux comprendre l'intensité inouïe du moment.Une histoire d'amour avec un regard original sur l'inacceptable : la perte d'un enfant.Un livre percutant et juste au style délicat, porteur d'espoir et de lumière.