


-J’ai oublié d’être Sagan
-Nassira Belloula
-Éditions Hash#ag, 2019
-116 pages
-Roman québécois, culture algérienne, amour, amitié
*Je tiens à remercier Hash#ag Éditions et Dola Communications pour ce service de presse*
Le commentaire de Martine :
Je viens de terminer un petit roman, mais combien puissant, qui nous présente une jeune fille algérienne qui va nouer une amitié avec un prof de Français et qui devient en quelque sorte un mentor pour elle. Un mentor qui lui apprend une langue, l’amour et surtout, il va lui faire découvrir Françoise Sagan. Ce qui est mal vu pour la famille de la jeune fille, c’est la relation que ces deux êtres entretiennent, et une grossesse qui sera l'objet de déshonneur pour la jeune fille et sa famille.
Durant la lecture de ce roman, on comprend que les droits des femmes et le féminisme n’est pas d’actualité dans tous les pays. Les traditions culturelles et religieuses sont tellement présentes que la conscience du féminisme est inexistante. Dans les mots de Nassira Belloula, on ressent que l’oppression faite aux femmes est présente surtout pour elle en Algérie, l’auteure a voulu dénoncer dans ce roman les violences faites aux femmes, même aujourd’hui. Elle dépeint la réalité d’une jeune fille répudiée par sa famille et sa communauté.
C’est une très belle lecture qui vient toucher le cœur de la femme que je suis. Nous savons que les injustices sont encore présentes dans ce monde, mais de le lire de la plume d’une femme algérienne porte vraiment un sens de réalité plus grand. Le style d’écriture Nassira Belloula est beau et poétique, ce qui amène un baume sur l’histoire d’Angélique Malek. Je vous recommande cette lecture, qui je le sais, saura toucher le cœur de chaque lecteur.
Résumé :
Un matin, Angélique Malek reçoit une lettre de son ancien professeur de français, trente ans après leur rencontre. Qu’a-t-il à lui dire ? Est-elle prête à savoir toute la vérité et à reprendre le fil de leur histoire là où elle s’est interrompue ? Dès les premiers mots, sa vie bascule. La femme qu’elle est devenue est tout à coup propulsée dans le monde qu’elle avait quitté de force : le Sahara algérien, les dunes, le Sirocco, le lycée, le prof de français qui lui a appris l’amour et la littérature, son mariage forcé avec un étranger pour éloigner le déshonneur qui s’abat sur sa maison, et surtout sa tribu patriarcale, conservatrice, superstitieuse. En une nuit, elle reprend son histoire dès le début, depuis l’époque où elle n’était que Hiziya Soltana.
Avec J’ai oublié d’être Sagan, Nassira Belloula renoue avec l’écriture féministe intimiste et pousse plus loin l’analyse du sentiment amoureux, de la détresse psychologique subie par les femmes dont les corps sont brimés par des sociétés traditionalistes.