


-Les coeurs de pomme et leur syntaxe
-Gabriel Kunst
-Éditions Triptyque, Groupe Nota Bene, 2019
-114 pages
-Recueil de poésie, humour, amour, imagination
*Je remercie les Éditions Triptyque et le Groupe Nota Bene pour ce service de presse*
Le commentaire de Martine :
Gabriel Kunst présente un recueil très riche en mots et en associations qui viennent marquer les pages de son premier livre. C’est un poète qui dégage une belle sensibilité, un peu d’humour et de l’amour des langues puisqu’il nous fait l’honneur de composer des poèmes en français, en anglais et en allemand. Le nom de Gabriel Kunst fait ses premiers pas dans la littérature québécoise, mais ce ne sera pas les derniers, il est à surveiller, puisqu’il démontre un grand talent.
C’est un bon moment de lecture qui permet d’approfondir les monstres et les peurs de l’être humain. L’auteur Gabriel Kunst va partager son univers par la création d’une poésie engagée, sensible et réaliste. Il va associer ses mots pour dénoncer les règles, les disparités, les dangers qui existent en société. Il a une belle imagination qui permet au lecteur de voyager au cœur de son recueil et de découvrir toute la beauté de sa création. Une lecture que je recommande à tous les amants de poésie, à tous ceux et celles qui aiment découvrir des nouveaux talents, à tous les curieux de nature qui ont besoin de trouver la perle rare.
Résumé :
Un enfant, la nuit, dresse la liste de ses monstres et de ses peurs. Une guerre éclate, et puis une autre, qui traversent le temps, brouillent les époques, laissent planer une menace persistante. Les arbres poussent leurs branches dans le sol, et les oiseaux installent leurs nids sur les têtes qui tombent, elles, vers le haut. Dans Les cœurs de pomme et leur syntaxe, inversions, élisions, traductions et autres manipulations langagières forgent un univers où le désir règne et où le danger rôde. On s’y empoisonne, on y meurt par accident, d’une balle perdue, dans un attentat, sous la rigidité des lois qui contraignent les enfants : « Poussez, tulipes ! mais poussez comme on vous l’a montré ». On s’y invente des voyages à la finalité incertaine, on y réalise des fantasmes de rébellion, on se soustrait aux règles sociales et morales. Avec un recueil éclectique, qui voudrait embrasser toutes les oppositions – lyrisme et formalisme, autobiographie et fiction, humains et animaux, scénarios ludiques et événements graves –, Gabriel Kunst nous offre un premier livre où le chemin du coming of age est sinueux, résolument intertextuel, hanté des fantômes de l’histoire mondiale, jalonné de personnages inventés.