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-Les cachettes
-Guy Lalancette
-VLB Éditeur
-264 pages
-Roman dramatique, disparition, famille dysfonctionnelle, secrets, québécois
*Merci aux VLB Éditeur, ainsi qu'à Véronique pour ce service de presse*
Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!
Ce roman de Guy Lalancette, m'a tout simplement frappé au cœur. Pourquoi ? Je n'en suis pas certaine, peut-être parce qu'au fond de nous, il y a ou encore il y a eu une petite Claude qui, comme elle se cherchait.
Claude, une petite fille de 11 ans, est disparue. Claude fait partie d'une famille d'une douzaine d'enfants, dont la mère est un peu bizarre et le père, lui, et bien, il n'est pas dans le décor. Claude a besoin de son espace rien que pour elle, c'est la raison pourquoi elle est habile à se cacher et disparaître. Vivre au milieu de cette famille, frères et sœurs, tous plus spéciaux les uns que les autres, est une raison suffisante pour vouloir son propre espace à soi.
Après 48 heures, on avise finalement la police, déjà, attendre 48 heures pour signaler la disparition d'une enfant de 11 ans, n'est pas tout à fait normal. Mais la famille de Claude, c'est comme ça, tout n'y est pas justement normal.
La suite du roman alterne entre l'enquête pour retrouver la petite, et ce qui se passe dans la tête de Claude, intercalant les chapitres pour nous mettre en situation. Claude parle, à qui, nous n'en sommes pas certains, la ''femme-cabinet'' semble être une psychologue, et c'est souvent à elle que Claude parle. Claude utilise énormément de métaphores, elle se compare souvent à des plantes, une fougère entre autres. Et en écoutant parler Claude, on apprend et on comprend.
Et du côté de la famille, c'est une grande famille qui habite sous le même toit, mais qui ne ''vit'' pas ensemble. Chacun fait ce qu'il a à faire, sans se soucier de l'autre, d'ailleurs, c'est la raison pourquoi on a attendu 48 heures avant de signaler la disparition.
Ce roman traite de la famille, traite des relations entre les membres de cette famille, mais elle parle aussi de la santé mentale, parce que oui, on se rend compte que Claude est une enfant différente, mais très intelligente. Elle parle beaucoup et c'est à travers ses paroles, que l'on entre dans sa tête et que l'on peut comprendre.
L'auteur nous donne une petite fille très attachante malgré ses ''bizarreries'', moi je suis tombée en amour avec cette petite fille, qui peut apprendre bien des choses aux grands autour d'elle.
Je vous recommande ce roman, Guy Lalancette sait toujours trouver les mots qui nous frappent fort, qui nous font réfléchir, qui nous poussent vers une certaine introspection. Vous ne pourrez pas rester insensible à cette lecture et surtout pas à la petite Claude !
Résumé :
La fois où je n'ai pas été morte dans la neige en plein jour, c'est la fois où j'ai été le plus loin pour me trouver parce que je n'avais jamais été autant perdue, je pense. Je ne sais pas comment en parler mais jesais ce que ça fait, c'est comme trop de lumière et je ne vois plus rien. Je ne peux pas en parler chez moi, ils ne comprendraient pas.
La petite Claude Kérouac, onze ans, a disparu, mais il faut 48 heures à ses proches pour s'en apercevoir. Quand la police est enfin appelée, les agents découvrent une famille chaotique et désunie. Chez les Kérouac, la vérité vous file sans cesse entre les doigts. Claude, depuis le lieu où elle s'est cachée, se confie à une psychologue antipathique. Tour à tour candide et trop lucide pour son âge, parfois cruelle, elle livre sa version d'un sombre roman familial.