-La navrure
-Jean-Daniel Gagnon
-VLB Éditeur
-138 pages
-Roman, Bélize, hôpital, humour, québécois
*Merci à VLB Éditeur, spécialement à Marie-Josée, pour ce service de presse*
*VLB Éditeur* |
---|
Le commentaire de Lynda :
J'ai mis quelques pages à m'habituer au style de l'auteur. Un style où il se présente comme l'HOMME, pas de nom.
Celui-ci se retrouve au Bélize, à l'hôpital, on ne sait pas trop comment il a abouti à cet endroit, ce que l'on sait c'est qu'il a fait une espèce de crise (épilepsie ou autres).
Il se retrouve ligoté à un lit, du personnel hospitalier qu'il ne comprend pas, étant donné la barrière du langage, il est dysphagique, semble bien mal en point physiquement et fait des crises de convulsions sévères.
Le livre alterne entre le présent à l'hôpital et les souvenirs de l'HOMME, sa vie d'avant et sa vie de maintenant. Entre ce qu'il sait et ce qu'il essaie de deviner.
Tout au long du livre, il se fera des remarques, sur le personnel, sur ce qu'il voit, et on se doute qu'il ne prendra pas de mieux et on peut donc imaginer la conclusion.
Cette lecture représente un homme révolté, qui ne sais pas ce qui s'est vraiment passé, et non plus ce qui arrivera. On ressent à travers les mots de l'auteur toute sa hargne, sa colère, sa rage, son impuissance. Mais à travers ses mots, il y a un ton noir, un humour sarcastique, qui peut nous faire sourire, mais un sourire jaune, comme on dit.
En bref, un roman intéressant, loin de ma zone de confort, mais j'ai grandement apprécié quand même, l'écriture et le scénario de ce livre assez original.
Résumé :
Éclairé par la fiction romanesque, ce que j'ai vécu là-bas [...] a été plus accessible à ma conscience, moins terrifiant. Ma mémoire apitoyée en a fait une aventure paradoxale. Un homme s'éveille dans un hôpital perdu du Bélize en pleine tempête tropicale. Désorienté et fiévreux, il découvre, horrifié, qu'il ne peut plus parler, ni marcher. Pris de violentes convulsions, il délire, plongeant sans cesse dans les souvenirs de ses frasques, de ses amours, de son enfance. Quand il en émerge, c'est pour observer autour de lui un univers qui n'a plus de sens. La navrure n'est pas une ode lénifiante à la résilience humaine : le narrateur est en colère, amer, révolté. Mais son regard sur le monde et sur lui-même est aussi empreint d'un humour délicieusement corrosif.