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-Les rosemonteries
-Sébastien Ste-Croix Dubé
-Éditions Triptyque, Groupe Nota Bene, 2020
-124 pages
-Récit de vie, épisodes, microbrasseur, observations, vie amoureuse
*Je tiens à remercier les Éditions Triptyque et le Groupe Nota Bene pour ce service de presse*
Le commentaire de Martine :
Sous le format d’une novella, Sébastien Ste-Croix Dubé trace un portrait de ce quartier de Montréal, Rosemont, un quartier de travailleurs et de bohèmez qui se voient déloger par la construction d’édifice de condominium et qui amène un nouveau genre de population. Des gens aisés, professionnels, qui s’achètent des condos, ce que nous appelons la gentrification d’un espace de vie. Avec ses mots, l’auteur ne met pas de gant blanc, il a une pointe éviscérée. Il démontre avec cynisme ses propres réflexions et points de vue sur l’image que lui reflète la métropole.
Ce récit très imagé, nous permet de solliciter tous les sens pour accueillir sa belle poésie. On ressent aussi l’implication sociale, humaine, communautaire, locale et économique de ce jeune auteur, microbrasseur qui vit dans une société soucieuse, nerveuse, désillusionnée, et capitaliste dans lequel il vit, Sébastien Ste-Croix Dubé use d’un côté ironique et humoristique pour soulager le regard lucide des événements que vit son narrateur.
Une belle lecture, une bonne histoire qui présente un premier roman intrusif qui se lit très bien et que je vous invite à découvrir.
Résumé :
Les rosemonteries, actes et situations possibles sur le territoire de Rosemont, constituent un réservoir anthropologique infini. Surtout lorsqu’Adam – microbrasseur de son métier et fin observateur des menus détails de la vie – se relève d’une veillée alcoolisée. Il vient de se faire laisser par son amoureuse et erre d’un bar à l’autre à la recherche de la pièce qui lui manque pour réparer un fermenteur.
Dans la nuit du 24 juin, Adam parcourt les rues festives de ce quartier de Montréal en plein bouleversement, coincé entre la disparition d’une faune de travailleurs de shop, la chaleur suffocante et les condos champignons. Le narrateur observe son environnement, l’admire, le célèbre et le critique. Il tisse souvenirs et visions grâce à ses petits carrés de papier buvard gorgés de LSD. Dans ce récit picaresque, les portes de la conscience explosent l’une après l’autre, et la vérité de l’existence, elle, devient de plus en plus claire.
Les rosemonteries, odyssée urbaine délirante, est un voyage intérieur en plein cœur d’une société en mutation.