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-Dans les yeux de Laurence
-Francine Laviolette
-Les Éditeurs Réunis
-367 pages
-Roman québécois, harcèlement et intimidation, famille, école, amies
*Merci aux Éditeurs Réunis, spécialement à Vanessa pour ce service de presse*
Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!
Je n'ai pas seulement fait une excellente lecture, mais j'ai fait un sublime voyage dans le temps avec Laurence Michaud et tous les gens qui l'ont entouré durant cette histoire.
Parlons d'abord de Laurence, une petite fille de 6 ans qui commence l'école, et qui va se retrouver dans des situations pas très drôles pour une petite fille. Vous savez dès que l'on est différent, peu importe la différence, race, taille, handicap, tout est sujet à la moquerie, que les personnes mal intentionnées vont utiliser. C'est le cas pour Laurence, car elle a un problème de yeux, un strabisme sévère, donc elle porte des lunettes, et c'est la raison pour laquelle elle sera la cible d'un groupe de filles, et ce, dès le début de son primaire.
Malgré tout, il y a de super bons moments pour Laurence, avec ses amis, François, Carole, et les autres, les parties de hockey, le patin, et tous les autres jeux que nous avons tous joués petits. Les sorties en famille, avec les autres familles amies de la rue, comme la sortie au Parc Belmont, croyez-moi, j'y étais avec eux, chaque minute, je pouvais entendre le bruit des manèges, en fermant les yeux, je voyais le parc Belmont, comme quand j'y étais.
Et puis en hiver la sortie pour faire de la traîne sauvage à Mascouche.
Mais cette trêve est de courte durée, à l'école, l'intimidation et le harcèlement persiste.
À tel point qu'après un certain temps elle demande à changer d'école, à être pensionnaire dans un couvent, mais peu importe, on ne change pas les gens, et il y aura toujours quelqu'un, quelque part pour nous prendre en grippe, et ce, sans aucune raison.
Mais elle se fera une alliée, Hélène, ce n'est pas ce que l'on peut appeler une amie fiable et elle sera surtout une mauvaise influence pour Laurence.
Laurence vieillit, et on peut dire qu'elle ne vieillit pas en sagesse, incapable de se défendre contre les harceleuses, elle se renferme, et tel une éponge elle absorbe toutes les mauvaises idées d'Hélène, délaissant ses amis d'enfance comme François et Carole.
Son attitude empire de jour en jour, ses parents sont un peu découragés. Mais il faut garder espoir, de retour dans une école publique, encore une fois, elle se fera une nouvelle amie, mais qui elle aussi ne sera pas nécessairement une bonne influence.
Mais le temps passe, un beau jour Laurence en a assez de se faire appeler les ''barniques'' et elle éclate se sera le début de son retour vers le bonheur.
Je n'en dirai pas plus, je ne peux pas, même si je voudrais vous en parler encore et encore. Les personnages sont vraiment sublimes, les enfants nous font passer un très bon moment, les réunions de famille tellement bien décrites que l'on se croirait sur place. Le café sur le balcon avec la voisine, et bien oui, j'y étais avec elles à placoter du voisinage moi aussi.
Une écriture vraiment addictive, un voyage dans le temps qui fait tellement de bien, voir nos propres souvenirs à travers les mots de l'auteure, est vraiment super et presque magique. Une plume qui maîtrise bien tous ses personnages, tellement bien que nous n'avons aucune difficulté à suivre tout ce monde et le dénouement qui fait du bien au cœur, un gros plus ajouté à cette belle lecture !
Un premier roman pour cette auteure, et j'espère de tout cœur, qu'il y en aura plein d'autres, parce que moi, je veux la relire encore et encore. Bravo Francine Laviolette, vous avez conquis mon cœur !
Résumé :
1958. Laurence Michaud est une fillette heureuse et bien entourée. La rue Saint-Joseph, où elle habite avec ses parents et sa soeur, offre un des voisinages les plus animés de Longueuil. Passant des heures à s'inventer des jeux en compagnie des autres enfants, l'aînée du laitier vit dans un univers de bâtons de Popsicle et de Kik Cola. Son arrivée à l'école Saint-Georges lui réserve cependant une amère déception. Dès la rentrée, elle est prise à partie par Patricia Lauzier, une tête forte déterminée à lui nuire. En raison d'un strabisme sévère, Laurence porte des lunettes depuis ses trois ans. Et voilà qu'elle hérite du surnom « Les barniques ». Devenue la cible de moqueries, l'élève se voit rapidement ostracisée par ses pairs. Un changement d'institution scolaire ne règle pas le problème, mais, au couvent, elle se fait une amie, Hélène Vincent, qui tire graduellement sa camarade vers une petite délinquance.