*CIVIÈRE 41* Catherine Cloutier-Charette* Éditions Libre Expression* par Lynda Massicotte*

-Civière 41

-Catherine Cloutier-Charette

-Libre Expression

-224 pages

-Roman, santé mentale, dépression, idées suicidaires, québécois

*Merci aux Éditions Libre Expression, spécialement à Marie-Josée, pour ce service de presse*

*Éditions Libre Expression*

*Catherine Cloutier-Charette, auteure(FB)*

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!

C'est un roman qui frappe fort. Flavie, nous fait entrer dans le monde de la santé mentale. Pourquoi Civière 41, et bien, c'est le numéro de civière qu'on lui assigne quand elle fait un petit séjour à l'urgence, quand elle est en crise.
Une bonne partie de l'histoire, elle est accompagnée de Brouillard, pour moi Brouillard, tantôt, était un être tangible, et d'autres fois, c'était le brouillard qui l'accompagnait dans sa tête, le brouillard qui l'empêchait de fonctionner, de penser, son identité, de vivre quoi ! Flavie est bipolaire aux tendances suicidaires et il n'y a pas grand chose qui peut l'aider, même pas Léo, le copain du moment et qui, malgré sa bonne volonté, n'y arrive plus.
C'est, je pourrais dire la première partie du roman. 
Et puis c'est l'arrivée dans le décor de Mimi, cette jeune fille en phase terminale de cancer, et cette rencontre va tout changer pour Flavie. Vous pouvez imaginer la scène, cette jeune fille Mimi qui ne veut pas mourir, mais qui est condamnée, et Flavie, cette jeune femme qui elle, veut mourir. Ce sera le virage majeur pour Flavie, des conversations profondes entre les deux ne pourront faire autrement que vous émouvoir, de vous frapper en plein cœur et surtout de vous faire réfléchir.
Catherine Cloutier-Charette nous ouvre la porte sur la santé mentale dans un langage sans filtre, assez cru par moments, Flavie dit tout haut, ce que d'autres pensent tout bas.
Un premier roman pour cette auteure, qui frappe fort, qui nous touche, à certains moments, des mots remplis de tristesse devant un certain désespoir, des mots qui font mal. Ses retrouvailles avec James qui va rallumer un petit quelque chose à l'intérieur, quelque chose qu'elle croyait mort et enterré à jamais, et qui fera disparaître Brouillard, pour un temps du moins. Et puis cette petite lueur d'espoir que l'auteure nous donne, et qui nous amène vers un dénouement très positif. Malgré les secousses que ce roman a provoquées dans ma lecture, c'est un coup de cœur évident. Une histoire écrite avec les mots du cœur, qui fait mal, mais qui fait quand même drôlement du bien. Je ne peux que souhaiter que ce titre soit le premier de nombreux autres romans pour cette auteure!

Résumé :

« Ça résonne dans ma tête. On m'a escortée jusqu'à la place qui m'attendait. Un petit lit de métal du côté droit de ce labyrinthe. J'ai dû m'y déshabiller et laisser à l'infirmière tout ce avec quoi j'étais entrée. Comme si c'était dangereux, comme si c'était malpropre. Mon nouveau nom était écrit sur le mur beige sale : C-41. »
Flavie a toujours eu envie de mourir. Parfois un peu, parfois beaucoup. La dépression qui lui ronge le cœur et l'âme prend toute la place. Les urgences, l'aile des fous, la paranoïa, les idées suicidaires, un diagnostic de bipolarité et la lourdeur de ce quotidien viennent à bout de ses relations. Lorsque son amoureux la quitte, Flavie se retrouve seule devant sa folie et doit recoudre à la main les mille et une mailles de sa vie pour se reconstruire.