-Itinéraire d’un révolté
-Martine Gasnier
-Éditions Zinédi
-166 pages
-Roman, pauvreté, maladie, délinquance, religion, pédophilie
*Merci aux éditions Zinédi pour cette belle lecture en service de presse*
Le commentaire de Carole :
Nous sommes en 1848, au Faubourg Saint-Marceau, ce quartier fut pendant longtemps le plus laid, le plus triste et le plus pauvre de Paris. Nous allons découvrir que le chemin et le destin d’un révolté sont semés d’embûches tous plus difficiles les unes aux autres. Le choléra fait rage et fait plusieurs victimes, la maladie et la pauvreté fait fuir Jules de sa terre bretonne pour trouver la paix ailleurs, plus précisément à Paris. Il rencontre Antoinette et de cette union naît Léon et Jean. Jules travaille d’arrache-pied pour subvenir aux besoins de sa famille, la vie n’étant pas facile, son moral en prend un coup et il se révolte face à toute cette misère. Il manifeste pour sauver l’honneur des ouvriers où il travaille, malheureusement s’en suit un véritable carnage. Comme si ce n’était pas assez le choléra refait surface et amène avec lui Jules et Léon. Antoinette se retrouve seule avec son plus jeune fils, Jean qui malgré ses 12 ans se révolte à son tour face à la pauvreté et l’injustice. Il a une facilité à apprendre et veut donc étudier pour un jour avoir un bon travail et sauver sa mère de la pauvreté. Son parcours prend une tangente qu’il n’avait pas vu venir. D’une épreuve à l’autre, il va toujours essayer de s’en sortir, on va tenter de le ramener dans le droit chemin en l’envoyant chez les moines, est-ce vraiment une bonne idée ? Heureusement, son chemin va croiser Mathilde Gallet et le docteur Dubois qui vont avoir un impact positif sur sa vie et prendre le temps d’écouter le récit de vie de Jean. Un roman un peu troublant, mais très intéressant. Une écriture limpide, bien racontée par l’auteur qui nous fait connaître un bout d’histoire et le ravage causé par le choléra. Je vous le recommande vous ne serez pas déçu.
Résumé :
Fuyant la misère de leur terre bretonne, Jules et Antoinette s’exilent à Paris où ils vont contribuer par leur labeur à l’essor de l’industrie dévoreuse d’humanité. Au sein de leur foyer, naissent deux garçons dont le plus jeune, Jean, se révolte très tôt contre toute forme d’exploitation. Un choix qui le conduira de la prison de la Petite Roquette à la colonie pénitentiaire de Soligny-la-Trappe avant un embarquement pour la Martinique.
Avec pour toile de fond la révolution de 1848, les ravages du choléra et la pratique de l’engagisme, succédané de l’esclavage, le destin de Jean illustre une page de notre histoire, pas si lointaine, marquée par l’égoïsme forcené des nantis.