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-Battlefields
-François-Marie Banier
-Steild, distribué par Gilles Paris
-208 pages
-Documentaire illustré, photographie, Gay Prides
*Merci à Gilles Paris Communications pour ce service de presse*
Le commentaire de Lynda :
Ce livre n'est pas un roman, c'est un éventail de photographies prises par François-Marie Banier, photographe réputé à l'occasion des Gay Prides, à Paris, New York, Bruxelles et ailleurs.
Les photos sont prises en pleine action, elles offrent une panoplie de visages, gais, transgenres, seul, en couple, en pleine fête.
Il a su capter à travers les photos, des moments clé, des costumes hors du commun et de toutes les formes.
Quelques photos nous surprennent, d'autres provoquent certaines interrogations, je pourrais même dire que certaines choquent également, mais il faut voir derrière ces gens qui ont servi de modèles.
Un album que j'ai feuilleté, intéressant, beau et riche dans sa présentation et sa diversité.
Résumé :
Ma feuille de route : la route de tout son long entre villes, champs, jambes, leurres, fumées du ciel, rayons du soleil, gesticulations, Gay Prides où lueurs de l'âme, du corps, des coeurs transpercent transes et raideurs des imageries du monde.
Les gays, pour dire très vite hommes et femmes, autrefois homme ou femme, dépassez les genres, je n'y ai jamais prêté attention jusqu'à la maladie appelée AIDS puis SIDA qui au regard de la mortalité à venir m'a cloué de chagrin.
Ils mourraient les uns, les unes après les autres. Guerre d'un virus insaisissable, démoniaque.
Avant j'avais vu des morts. Pas autant, pas si jeunes. Pas à la chaîne. J'avais vu des accompagnements, des chambres mortuaires, parents, frères, amis en pleurs.
Autour, avec, auprès des homosexuels, hommes femmes, où d'autres touchés par l'épidémie, je n'ai vu que des anges. Plus que des anges. Ferveurs délicates aux inventions, ô fidélité, si touchante, bouleversante. Le bourgeois de chez bourgeois n'en revenait pas et racontait le placement à la messe, la dignité au cimetière comme à la volée des cendres, la chaleur de tous. Adieux de géants de sensibilité hors pair. D'accompagnements d'une douceur, de ferveurs inimaginables. Infirmières, médecins, voisins, le monde enfin gentil.
Voilà que j'entre dans une Gay Pride à Paris. Je photographie la poésie, la drôlerie, l'affrontement avec les idées reçues des caparaçonnés.
New York, Londres, Rome, Bruxelles, je suis et peins comme d'habitude au déclic, le plus souvent en noir et blanc. Fauves, enfants de choeur, couronnés de pastilles Valda, notaires en cornettes, mômes de Gala et Salvador Dali, conteurs de tous pays, tout un monde qui sait rire et prier. – François Marie Banier.