-Graine de sorcière
-Margaret Atwood
-Éditions 10/18, distribué par Interforum Canada
-360 pages
-Roman, théâtre, univers carcéral, fantômes
*Merci à Interforum Canada ainsi qu'aux Éditions 10/18 pour ce service de presse*
Le commentaire de Lynda :
En toute honnêteté, j'ai eu un peu de misère avec la lecture de ce roman. Margaret Atwood y parle beaucoup de Shakespeare, et par moment ça m'a déconnecté. Mais dans l'ensemble, l'histoire est bonne, Félix a passé un très mauvais moment, la perte de sa femme, et par la suite le décès de sa petite fille, sa raison de vivre. Tant bien que mal, il essaie de survivre, mais la goutte qui fait déborder le vase, c'est son congédiement à titre de directeur du festival de Makeshiweg, alors qu'il était en plein montage de La Tempête de Shakespeare.
Après une période de déprime, il décide de tout quitter, de changer de nom et de revenir plus fort, tout en gardant en tête la mise en place d'une vengeance horrible.
Les années passent, et Félix a la chance de pouvoir mettre son talent à pied d'œuvre, en montant cette même pièce, mais cette fois avec des détenus avec qui, mais jamais il n'oublie son idée de vengeance, qui reste en arrière-plan dans son cerveau.
Il se lie d'amitié avec certains d'entre eux, Bic Tordu, Fissa Fissa, 8 pinces et quelques autres. Ces bonhommes mal léchés, sont, dans l'ensemble, assez sympathiques, et ils vont venir en aide à Félix.
Assez bizarre cette complicité entre ces prisonniers et Félix, mais à certains moments, ça nous poigne au cœur, fait monter des émotions. D'autres moments sont drôles, mais toujours avec cette idée fixe dans la tête de se venger.
Après un début qui est un peu ardu, on embarque dans l'histoire, et on se laisse prendre au jeu de ces malotrus et du vieux fou de Félix.
Margaret Atwood, a un talent assez spécial, étant capable de mêler un peu de tout dans son histoire en introduisant du fantastique, du suspense, et même de l'humour, ce qui fait que nous le voulions ou pas, on embarque dans l'histoire, et la curiosité nous pousse à aller jusqu'à la fin.
Un roman qui vaut la peine d'être lu, mais un avertissement, passé le début, n'abandonnez par, et vous serez content d'avoir été jusqu'au bout de cette lecture.
Résumé :
Injustement licencié de son poste de directeur du festival de Makeshiweg, au Canada, alors qu’il mettait en scène La Tempête de Shakespeare, Felix décide de disparaître. Il change de nom et s’installe dans une maisonnette au cœur de la forêt, pour y panser ses blessures, pleurer sa fille disparue. Et préparer sa vengeance.
Douze années passent et une chance de renaître se présente à Felix, l’occasion de donner des cours de théâtre dans une prison. Là, enfin, il pourra voir sa troupe de détenus jouer La Tempête, et tendre un piège aux traîtres qui l’ont détruit. Mais la chute de ses ennemis sera-t-elle suffisante pour permettre à Felix de s’élever à nouveau ?
Le nouveau roman de Margaret Atwood, la grande dame des lettres canadiennes au succès phénoménal, est un hommage à Shakespeare, à travers une prose sublime, déchirante et drôle à la fois.