-Grosse et puis?
-Connaître et combattre la grossophobie
-Edith Bernier
-Éditions Trécarré
-256 pages
-Société, mieux-être, obésité, grossophobie, outils, discrimination
*Merci aux Éditions Trécarré, spécialement à Véronique Déry, pour ce service de presse*
Le commentaire de Lynda :
Une phrase de l'auteure, qui m'a vraiment fait réfléchir, c'est l'usage du mot ''gros ou grosse''.
Pourquoi quand les mots ''grosse ou gros'' sont employés dans certaines expressions ou phrases ont-ils une consonance positive comme, il ou elle a une ''grosse'' job, il a un ''gros'' char ou encore, avoir un ''gros'' compte de banque ou une ''grosse maison''. Mais quand on applique le même mot à une personne, elle est grosse ou il est gros, et bien ça devient complètement négatif.
Edith Bernier, nous fait prendre conscience de notre attitude envers les personnes grosses, les préjugés, tels que les gros sont paresseux, les gros mangent mal, les gros ne font pas d'exercices.
Et pourtant... Le corps, n'est-il pas comme elle le dit, une simple enveloppe, du même acabit que d'être grand, petit, maigre, blanc ou noir.
Comme elle le dit, les personnes grosses, doivent prendre soin d'elles au même titre que les autres personnes. Mais ont-elles vraiment besoin de se faire regarder de haut ou avec dédain, ont-elles vraiment besoin de se faire dire en paroles ou en gestes qu'ils sont gros, et différents des autres.
La grossophobie terme maintenant dans le dictionnaire, entre dans les rangs des phobies, au même titre que l'homophobie.
Edith Bernier, nous démontre et surtout nous apprend à quel point nos attitudes peuvent être néfastes, comment changer notre perception envers les grosses personnes et voir plus loin que le physique. Je ne suis pas une petite personne et je ne me considère pas comme une grosse personne, je me considère comme une personne bien enrobée, et moi non plus je n'aime pas les remarques genre : c'est une idée que je me fais ou bien, tu as encore engraissé.
Il faut simplement avec cet outil assez merveilleux changer notre façon de voir les choses, changer notre attitude envers les personnes grosses, abandonner les préjugés déjà si ancrés dans notre société.
Prenez le temps de lire ce livre, qui est très bien écrit, et qui ne pourra pas faire autrement que de vous faire réfléchir, sur cette grossophobie qui de plus en plus prend une place pourtant malsaine dans notre société.
Résumé :
« Un GROS lot n'est certainement pas quelque chose de négatif.
Une GROSSE maison n'est pas une mauvaise maison.
Pourquoi alors juge-t-on que c'est moins bien d'être une personne grosse ? »
Bien qu'il semble concerner davantage les femmes, le phénomène de la grossophobie touche tout le monde. L'aversion envers les personnes grosses et les préjugés nocifs qu'on leur associe à tort sont à la base de discriminations volontaires ou non. Grosse, et puis? permet une meilleure sensibilisation aux enjeux liés à cette question. Du grand public aux autorités, sans oublier les émetteurs des nombreux messages auxquels la population est exposée quotidiennement, il est possible, en en prenant conscience, de diminuer les biais hostiles qui visent les personnes grosses.
Lutter contre la grossophobie ne signifie pas faire l'apologie de l'obésité. C'est trouver une cohabitation proportionnelle des corps différents en taille et en silhouette, à l'image de la société.
Préface de Benoit Arsenault, Ph. D.