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-Le cri de l’innocence
-Gabriel Souleyka
-Évidence éditions, collection Électrons libres
-651 pages
-Roman historique, témoignage, esclavage, révolte
*Merci à Évidence éditions pour cette lecture en service de presse*
Le commentaire de Carole :
Nous sommes en 1802, elle est mûlatre, elle a 30 ans et elle vient d’accoucher. Ils n’attendaient que ça pour qu’elle soit pendue, car elle revendique haut et fort qu’il faut vivre libre ou mourir, on a choisi pour elle la mort. Le plancher cède sous ses pieds et c’est la fin, sauf que l’auteur y a mis une petite touche de surnaturel. Donc celle dont on appelle Solitude se transforme en esprit et va pouvoir visualiser la vie que sa mère à connu. L’esclavage est au cœur du roman, ce qui au départ m’a fait hésiter à en faire la lecture. J’avais une crainte face à la violence que j’anticipais qui est gratuite face au peuple noir de la Guadeloupe. J’ose, juste espérer, que tout est pure fiction, mais même un roman fictif, il est souvent basé sur des vérités et après vérifications, c’est le cas pour ce roman. Donc pour tenter d’éliminer la race noire, le blanc viole, les négresses (terme utilisé dans le roman) pour qu’elles engendrent des mulâtres ainsi, ils s’espèrent éliminer les noirs. Ensuite, elles subissent l’esclavage et l’enfant est séparé de sa mère pour vivre dans la grande maison de Clermontois, le blanc dont la richesse lui donne beaucoup de pouvoir. C’est une histoire très dure à lire, la violence est incroyable. La maltraitance va au-delà du réel, même le curé se ferme les yeux face à cette cruauté. J’ai dû mettre le livre de côté à quelques reprises tellement ça m’ébranlait. Par contre l’auteur a une belle plume, malgré la dureté de l’ouvrage, on y reconnaît une passion pour la cause. Un livre qui peut déranger les cœurs sensibles, mais qui vaut la peine d’être lu, je vous invite à sortir de votre zone de confort et d’entendre, à travers les mots de l’auteur, le cri de l’innocence.
Résumé :
Le 29 novembre 1802, à trente ans, la mulâtresse Solitude est exécutée pour sédition, ayant participé à une révolte abolitionniste.
Montant à l’échafaud en silence, affrontant son destin avec dignité, au point de susciter l’admiration de ses pairs, c’est au cri de « Vivre libre ou mourir » qu’elle fait ses adieux à ce monde.
Une porte lumineuse énigmatique l’aspire alors contre son gré, elle se retrouve dans la cale d’un navire négrier transportant son oncle et sa mère nouvellement capturé en Afrique.
Devenant spectatrice privilégiée de son passé, elle va témoigner son histoire personnelle au service de la mémoire collective. De sa naissance, son enfance rugueuse, l’esclavage, sa lutte, ses espoirs, ses rêves, son histoire d’amour puissante avec Lukengo le valeureux Africain ayant échappé à sa condition.
L’histoire avance sans répit, alternant avec des immersions auprès de figures historiques, de Napoléon à Louis Delgrès, pour que personne n’oublie la lutte de ces braves.
L’histoire de l’esclavage sous un nouvel angle, apportant l’humanisme à des personnes qui étaient sensées ne plus en avoir.