*NOTRE-DAME DU GRAND-GUIGNOL* Sébastien Emond* Hashtag Éditions* par Martine Lévesque*

-Notre-Dame du Grand-Guignol

-Sébastien Émond

-Éditions Hashtag, 2020

-80 pages

-Recueil de poésie, intimité, cinéphilie, transidentité, gothique, gore

*Je tiens à remercier les Éditions Hashtag et DOLA Communications pour ce service de presse*

*Les Éditions Hashtag*

*Dola Communications*

*Sébastien Émond, auteur(FB)*

Le commentaire de Martine :

Je peux affirmer que ce recueil a un côté assez gore, et même viscéral. Il dépeint la souffrance d’un corps en changement, en transition, il nous révèle tout sans scrupules, sans tabous. Sébastien Émond, écrit avec une plume vive, honnête et réaliste, d’un corps qui subit tous les maux d’une personne trans. 
Le rapport au corps est le fil d’Ariane de ce recueil. L'auteur réfléchit jusqu’au fin fond des entrailles. Il aborde les questions de genre, pas seulement ceux qui concernent le sexe, les organes génitaux, aussi ceux du ventre, des bras, du visage, de la tête, etc. 
Sébastien Émond dans ses poèmes crus et gores, il dessine la violence, la cruauté et la douleur. L'auteur genderqueer m’a rejoint par la beauté de ses mots et il ouvre un dialogue à la sensibilisation sur les vrais enjeux rencontrés par les concepts sexuels et identitaires. Je vous invite à prendre le temps de découvrir ce recueil de Sébastien Émond, ou autres écrits qui ose parler de ces sujets identitaires. J’espère que vous penserez un bon moment autant que moi.

Résumé :

Une jeune femme prostrée dans sa déliquescence se nourrit d'horreurs en cinémascope. Pour un temps, la perspective d'une amputation semble préférable au poids insoutenable des membres atrophiés devant l'écran - jusqu'où ira-t-on pour légitimer le regard posé sur soi? À travers l'alcool, les festins anthropophages et les jets de sang subsiste un espoir : celui d'arriver un jour à guérir de son propre corps.
Puis, sous la présence imposante de Daddy, Notre-Dame du Grand-Guignol devient Baby Jane. Le temps d’une tourtière de Noël et d’un refill de saucisses cocktail, elle apprend à jouir. Mais sous les couches immaculées de son fond de teint, son corps demeure une blessure.
Dans Notre-Dame du Grand-Guignol, Sébastien Émond trouve un point d'équilibre entre le sacré et la perversion, entre le désir d'être regardé et celui d'exister autrement, sans chercher la validation d'autrui. Chargée d'une douleur romantique, son écriture s'incarne dans des formes résolument queer et actuelles.