-La distance habitée
-François Paré
-Éditions David, 2020
-256 pages
-Essai, identité, culture, minorités, langues, marginaux
*Je tiens à remercier les Éditions David pour ce service de presse*
*Éditions David* |
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Le commentaire de Martine :
Une nouvelle édition qui est présentée avec quelques mises à jour. La distance habitée, c’est une réponse au livre précédent qui traite des théories de la fragilité. La distance habitée est un essai qui vient défendre les minorités et les diversités qui existent dans le monde. Il ose réfléchir sur les conditions socio-économiques, les parcours individuels et culturels, les situations politiques et les langues.
C’est un écrit qui propose quelques solutions afin d’harmoniser et conscientiser les habitants de la distance, de nommer cette distanciation dans toute son exiguïté et/ou sa magnificence.
Ce fut une lecture très intéressante, instructive. François Paré met en évidence de nouvelles pratiques culturelles et identitaires émergeant au sein des sociétés minoritaires et marginalisées au sein d’une collectivité.
Résumé :
Les collectivités marginalisées ressentent avec une acuité particulière le besoin de négocier les conditions de la mémoire culturelle dont elles sont porteuses et qu’elles donnent à entendre dans leurs discours. Dans ces cas-là, l’identité n’est plus stable, mais elle se déplace, migre vers d’autres codes. Ici, on parlera le corse, le galicien, le français ou le navajo ; là, on choisira de fusionner avec la culture dominante et l’exonomie sera de règle : on parlera le français, l’espagnol, l’anglais. Dans les sociétés minorisées, l’identité collective est liée à cette écologie de l’alternance et à ces rythmes particuliers de la présence et de l’absence. Est-ce une perte ? Oui, sans aucun doute. Une perte de la permanence surtout, une impression de disjonction. Mais cette perte ne doit pas occulter pour nous la merveilleuse complexité des stratégies d’ouverture et des accommodements qui caractérisent les marges fugaces de notre monde.