-À tous ceux qui ont si bien su me laisser mourir
-Alain Lessard
-Éditions Ada, collection Espoir en canne
-224 pages
-Récit, adolescence, mal de vivre, suicide, québécois
*Merci à Alain Lessard pour ce service de presse*
NOTE : Une partie des ventes de ce livre, sera remise à un Centre de prévention du suicide, une très bonne cause à encourager!
Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!
Cette lecture m'a touchée beaucoup plus que je m'y attendais. J'ai dû poser mon livre à quelques reprises, pour reprendre par la suite.
Alexandre, 17 ans, en a assez de la vie, difficile à imaginer pour un jeune de cet âge, et pourtant, il y en a, à tous les jours des suicides de jeunes.
Étant bien décidé de passer à l'acte, assis au pied de l'arbre qui deviendra son complice, il utilisera ces derniers moments pour écrire, écrire dans son cahier, tout ce qu'il a sur le cœur, tout ce qu'il aurait voulu dire, tout ses espoirs et ses rêves jamais réalisés.
C'est avec ses parents qu'il va commencer, et j'en ai eu le cœur brisé, Alexandre se sent un mal-aimé, avec raison ou pas, se sera à vous d'en juger, mais quand on lit ce type de phrases, la vérité semble bien évidente : ''J'aimerais être un journal pour que vous preniez un peu de temps chaque jour pour me demander de mes nouvelles... '' (page 21)
Ensuite, viendra le tour de Maude, cette jeune fille qui a lui a redonné l'espoir qu'il peut y avoir du beau et du bon dans la vie, mais la grande déception a suivi, et à elle également, il laisse un message.
Après avoir adressé ses messages, il passe à l'acte, mais il sera sauvé in extrémis, se retrouve à l'hôpital, dans le coma. D'ailleurs la description de son passage à l'acte est assez difficile à lire, très émouvante surtout, on voudrait tellement être là, et lui dire que ça ne vaut pas la peine de poser ce geste.
Dans le coma, il verra défiler les personnes qui gravitent autour de lui, avec leur pensée, leur culpabilité. Mais Alexandre ne veut qu'une chose, il veut que tous ces liens, qui le rattachent à la vie, soient coupés, il souhaite que chacun le laisse partir.
Il pense également à ces gens qui sont passés brièvement dans sa vie tel que la petite Sarah (Tais-toi petite poupée.) Et chacun devra le laisser partir, parce que telle est sa décision.
Que puis-je vous dire, Alain Lessard a une écriture vivante, émouvante, nous procurant des émotions très fortes avec ses mots, des mots du cœur. Vivre les derniers moments d'une personne qui s'apprête à mettre fin à ses jours, est bouleversant. Mais à travers toutes ses émotions, on se doit de réfléchir également, penser à ceux qui nous entourent. Une lecture qui frappe en plein cœur, et encore plus si vous avez vécu de près ou de loin un tel drame, mais qui également vous apporte une certaine paix.
Résumé :
À dix-sept ans, Alexandre en a assez. Assis au pied d’un arbre, sous la corde qui lui arrachera son dernier souffle, il écrit sa colère et ses peurs, mais aussi ses espoirs et ses rêves inassouvis.
Son seul refuge, il le trouve dans ces pages qu’il noircit avec la rage impuissante du naufragé qui se croit condamné à errer. Ni en fuite ni en quête, il dérive, sans ancrage. Il n’attend plus rien, sinon l’instant où tout s’arrêtera.
À force de mots, découvrira-t-il une réponse, même fragile, même incomplète ?
«La dernière chose que je ressentis, outre une lointaine douleur, fut une larme couler sur ma joue...»
Dans ce premier roman de l’auteur Alain Lessard, on est happé au coeur d’un récit d’une rare intensité. Dans un langage franc et direct, quelques fois provocateur, l’adolescence y est abordée dans toute son impétuosité. S’y bousculent la soif de liberté, la recherche de sens ainsi que le désir d’aimer et de l’être en retour. Un passage où parfois les repères se perdent.
Un livre qui fait tantôt rire, tantôt pleurer, où surviennent de nombreux rebondissements ainsi qu’une finale tenant en haleine jusqu’à la limite du supportable.