/image%2F1968841%2F20210303%2Fob_58f7ed_escales.png)
/image%2F1968841%2F20210303%2Fob_1efb87_la-consolation-des-inconnus.jpg)
/image%2F1968841%2F20210303%2Fob_00f6b5_interforum.jpg)
-La consolation des Inconnus
-Alice Nelson
-Les Escales éditions, distribué par Interforum Canada
-320 pages
-Roman dramatique, culpabilité, réfugiés rwandais, enfant
*Merci à Les Escales Éditions et Interforum Canada pour ce service de presse*
Le commentaire de Lynda :
Ce roman, c'est l'histoire de 2 femmes, très différentes, mais tellement semblable sur certains points, ayant vécu le même drame.
D'abord, Constance qui a fui le Rwanda avec son bébé Gabriel, elle se retrouve donc en exil à New York, marqué à jamais par ce qu'elle a vécu.
Et puis Marina, juive, elle aussi s'est retrouvé en exil, de par sa mère qui un jour a abandonné ses enfants qu'elle n'a pas su aimer.
Ces deux femmes ont chacun un passé très lourd, elles sont toutes les deux extrêmement blessées, et ce, chacune à leur façon.
Pour Constance, on sent dès le départ, qu'elle ne peut en aucun cas s'attacher à ce petit bébé qui est sorti de son ventre. Oh, elle ne le néglige pas, non, elle le nourrit, le soigne, mais l'aimer, ça, elle en est incapable, sans que se soit dit clairement, on se doute que Gabriel soit le fruit d'un acte violent, probablement relié au génocide rwandais.
Marina, elle aussi vit des séquelles de son enfance, sa mère, aux multiples problèmes, ne pouvaient pas aimer ses enfants, elle en était tout simplement incapable, ce qui aura laissé des traces indélébiles pour Marina.
Le destin fera que ces 2 femmes, Marina et Constance, vont se rencontrer. Dès le départ, Marina, s'attache énormément au petit Gabriel, et elle entrera dans la vie de Constance et Gabriel, elle voudra lui donner cet amour maternel, dont elle a tant manqué, mais est-ce vraiment le désir d'aider, ou bien est-ce seulement une façon qu'elle a trouvée pour recevoir ce qu'elle a tant cherché.
L'histoire entre Jacob et Marina, est une belle histoire d'amour. Les liens également avec Ben, le fils de Jacob, sont beaux à voir.
Les personnages sont tous très attachants, on voudrait tant aider Constance, lui montré que l'amour est possible, qu'il n'y a pas que l'enfer sur cette terre. Marina, aussi est attachante dans sa façon de toujours vouloir aider les autres.
Malgré certaines petites longueurs, c'est un roman qui frappe, qui nous fait vivre des émotions, qui nous parle des atrocités des guerres, des difficultés de l'exil, quelles que soient les raisons. Mais il nous parle aussi de solidarité, de reconstruction, de pardon, d'amour filial, d'amitié. Tout ça fait du bien au cœur. L'auteure saura gagner votre attention et votre cœur, et bien sûr, vous amènera à réfléchir haut et fort sur les atrocités de ce monde. Une rencontre en plein New York, qui changera le destin de ces 2 femmes et de leurs proches.
Résumé :
Marina, écrivaine et universitaire, habite à Harlem avec son mari Jacob et le fils de ce dernier, Ben, issu d’un premier mariage. Dans la rue, elle fait par hasard la connaissance de Constance, une jeune réfugiée rwandaise, et de son enfant, Gabriel. Marina ressent rapidement l’urgence et la nécessité d’aider ces deux êtres dévastés et à la dérive. Tandis que Constance reste distante et quasiment muette, un lien particulier se noue entre Marina et Gabriel.
Malgré les mises en garde de son mari, l’amour de Marina pour cet enfant grandit et s’épanouit, jusqu’à la confronter à sa propre histoire, au souvenir de sa mère, fantomatique et si souvent absente.
Dans un New York envoûtant, des destinées se croisent et s’entremêlent. Un roman sensible et lumineux sur l’attachement et les empreintes laissées par le déracinement et les traumatismes.