-XYZ. LA REVUE DE LA NOUVELLE
-#145 Printemps 2021 : Je préférerais ne pas (La résistance passive)
-Sous la direction de David Bélanger
-Éditions XYZ La revue de la nouvelle, 2021
-104 pages
-Recueil de nouvelles, famille, détournement, résistance, nouvelle policière
*Je tiens à remercier les Éditions XYZ La revue de la nouvelle et DOLA Communications pour ce service de presse*
Le commentaire de Martine :
Un recueil de nouvelles qui touche à différents sujets, les thèmes choisis sont très intéressant et suscite des réflexions autour de la phrase d'Herman Melville qui fait appel au personnage du scribe Bartleby. Ce thème est en lien avec notre vie contemporaine où on essaye de résister et de ne pas résister, comme si on se permet de réfléchir à une offre et de la refuser. C’est à cela que fait appel le thème comme l’image, devant un conflit quelqu’un prend le recul au lieu d’affronter, ou bien de ne pas prendre parti position face à une question ou décision, etc.
C’est un ensemble de regards différents portés par le collectif qui ont vraiment approfondi le thème de la résistance passive sous différentes formes, qui permettent de bien saisir la panoplie de résistance que nous pouvons remarquer, cela amène une réflexion sur les résistances que nous avons déjà rencontrées et aussi les résistances que nous avons utilisées. C’est un recueil très intéressant, une lecture très diversifiée, mais marquante pour certaines nouvelles.
Je tiens à souligner que cette revue mérite d’être lue.
Résumé :
Je préférerais ne pas : traduction maladroite du I would prefer not to lancé à tout propos par Bartleby le scribe dans la nouvelle éponyme d’Herman Melville (1853). L’expression signifie dans notre très postmoderne époque la résistance passive, le haussement d’épaules inquiétant, le (trop) simple refus injustifié. Dans ce numéro dirigé par David Bélanger, les propositions se refusent à mimer simplement la manière Melville et les déplacements s’y trouvent nombreux et variés. D’un usage policier de la phrase de Bartleby (chez Marie-Pier Lafontaine) à son pur détournement (« Vous me faites toutes chier », lance le personnage bartlebien chez Jean-Michel Fortier), les usages du thème se déploient en inventivité. D’un ton érudit (chez Patrice Lessard) ou faussement scientifique (chez Daniel Grenier), taillé dans l’évocation poétique (chez Louis Carmain) ou dans le langage du quotidien (chez Mélissa Verreault), les nouvelles réinterprètent à leur manière l’art de la fuite : on esquive (chez Caroline Guindon) et on refoule (chez Annie Perreault). XYZ présente également la première édition de son concours de traduction, en collaboration avec le Centre Figura sur le texte et l’imaginaire. Marie-Pier Labbé, étudiante en traduction de l’Université Concordia,remporte les honneurs pour sa traduction de la très caustique nouvelle de Jill Sexsmith, « Marcher sur une craque ». En thème libre, David Clerson livre une nouvelle aux allures de saga familiale, Julien Farout présente un monologue dense et morbide et Mélina Lau traduit Douglas Smith. Le numéro est complété par un compte rendu du dernier recueil de nouvelles d’André Carpentier, signé David Dorais.
Je préférerais ne pas : Louis Carmain, Jean-Michel Fortier, Daniel Grenier, Caroline Guindon, MariePier Lafontaine, Patrice Lessard, Annie Perreault, Mélissa Verreault. Concours de traduction XYZ/ Figura Concordia : Marie-Pier Labbé traduit Jill Sexsmith. Thème libre: David Clerson, Julien Farout et Melina Lau traduit Douglas Smith.