*SACHA* Samuel Champagne* Éditions de Mortagne* par Lynda Massicotte*

*Merci aux Éditions de Mortagne, ainsi qu'à Christine de Communications Julie Lamoureux, pour ce service de presse*

-Sacha

-Samuel Champagne collection Kaléidoscope

-376 pages

-Roman jeune adulte, LGBTQ, famille, cégep, masculinité toxique

*Éditions de Mortagne*

*Communications Julie Lamoureux*

*Samuel Champagne, FB*

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!

C'est toujours avec un très grand plaisir que je me plonge dans cette série, je sais que je vais aimer, à quel point et bien, je vous en parle un peu plus bas.
Samuel Champagne, est un auteur que j'adore tout simplement, sa façon d'écrire, ses sujets tout m'emballe quand j'ouvre un de ses livres, et je passe au travers la lecture en un rien de temps, parce que l'on ne peut pas commencer ce type de roman en pensant s'arrêter.
Voilà, Sacha, un jeune adulte, c'est de lui que nous allons parler. C'est un gars assez mêlé, je dirais, il aime les filles, oui, mais comment et pourquoi, il aime la musique, les arts, et vit une petite vie bien tranquille, essayant surtout de plaire à son père. Parce que pour son père, il a une fille qui réussit bien, un fils qui sera dans la police, et l'autre (Sacha) ce n'est pas important. Entre son père qui le traite de tapette, son frère qui le pousse continuellement en le traitant de fif, sa mère qui ne dit pas grand chose, mais on pourra constater l'amour d'une maman, malgré tout et il y a toutefois sa sœur, qui est de son côté, mais pas à n'importe quel prix... Et dans tout ça, il y a le placard, ce placard dont la porte est bien fermée.
Mais la rencontre avec Olivier, va tout changer, qu'il le veuille ou pas, Sacha est attiré par Olivier, mais il se défend bien d'être gay et se défend contre cette attirance. Mais Olivier n'a pas dit son dernier mot. Olivier, saura-t-il être celui qui fera ouvrir cette fameuse porte ?
Pour son père et son frère, Sacha ne peut pas être un homme, il n'aime pas les sports violents, il est un peu fleur bleue et comble de tout, il est au CÉGEP en arts et lettres que son père encore une fois qualifie de discipline de tapettes.
J'ai détesté cet homme et sa façon de penser, qui se reflète énormément du côté de son autre fils, que j'ai aussi détesté. L'homophobie était omniprésente dans cette famille et on ne peut éprouver aucune sympathie pour ces personnes.
Du côté de Sacha, on apprend tout doucement à l'aimer, on apprivoise sa façon de penser et de voir les choses, et à un certain moment, on aurait envie de le prendre dans nos bras pour lui dire tout simplement d'être lui, c'est ça le bonheur. Olivier, et bien je vous laisse le découvrir, un personnage que j'ai tout simplement adoré.
Ce roman nous pousse à réfléchir, sur notre façon de penser, la masculinité toxique existe, même si on n'en parle pas beaucoup, ce qui est malheureux. Les familles comme celles de Sacha existent réellement et c'est malheureux, mais cette lecture nous oblige à nous interroger.
Samuel Champagne, nous offre un roman qui peut déranger, qui choque à certains moments, pourquoi parce que c'est tout simplement trop réaliste. Mais la plume de Samuel Champagne, est fluide, explicite, et nous permet de vivre tous les sentiments de Sacha, toutes les émotions qui le traversent et qui nous touchent du même coup. Un coup de cœur pour Sacha, pour Olivier, pour la mère de Sacha qui aime son fils inconditionnellement.
Une lecture que je vous recommande sans aucune hésitation. Il faut découvrir la plume de Samuel Champagne, sinon on passe à côté de quelque chose de tout simplement merveilleux.

Résumé :

Quand j'ai le nez plongé dans un livre ou de la musique dans les oreilles, je suis bien. Mais, dès que je rentre chez moi, dès que mon père ou mon frère me parle, je sens la pression… la déception que je leur cause. On n'a rien en commun, et ils ne savent même pas à quel point. Parce que je me force à leur ressembler, leur mentant sans arrêt.

Heureusement que ma soeur existe. Elle est la seule qui s'efforce de me comprendre. Qui sait qu'on n'est pas tous des clones qui aiment la boxe et aspirent à un métier de « vrai homme ». Qui ne trouve pas insensé qu'un gars puisse apprécier le violon et la littérature. Mais, si je suis honnête avec elle, avec eux, tout va exploser. Je vais devoir faire mes bagages et m'en aller.
Plus le temps passe et moins j'ai envie de jouer le jeu. J'ai presque dix-huit ans, je suis au cégep, je me fais de nouveaux amis qui changent tout. Olivier change tout. Il me fait réaliser combien je suis différent des autres membres de ma famille. Il fracasse mon placard à coup de hache. Ou à coup de guitare, c'est plus poétique.