*LES OMBRES DE LA MÉMOIRE: Entretiens avec Régine Robin* Stéphane Lépine* Éditions Somme Toute* par Martine Lévesque*

*Je tiens à remercier Les Éditions Somme Toute pour ce service de presse*

-Les ombres de la mémoire : Entretiens avec Régine Robin 
-Stéphane Lépine 
-Les Éditions Somme Toute, Collection D’ailleurs
-224 pages
-Entretiens, souvenirs, histoire, famille d’immigrants, intellectuels

*Éditions Somme Toute*

Le commentaire de Martine :
Ce récit qui relate les entretiens entre Régine Robin et Stéphane Lépine, dont plusieurs thèmes sont abordés dans cet entretien avec l'auteure de La Québécoise, les sujets que ce soit : le judaïsme, la langue, l'Allemagne, la mémoire, l'histoire, chacun des échanges qu'elle a partagé avec Stéphane Lépine, l'auteur apporte l'image d'une femme forte qui a toujours été engagée dans la lutte pour les femmes. Elle est née à Paris dans une famille polonaise, juive, elle a été une enseignante d'histoire à l'Université du Québec à Montréal, c'est au cœur de la ville qu'elle s'est aussi affermie comme femme.
C'est une lecture très intéressante, très intelligente qui m'a permis de connaître cette femme qui est décédée au début de 2021. On sent bien la quête de Régine Robin afin de vivre à fond et de s'épanouir comme femme intellectuelle, active et intelligente dans un milieu universitaire.
Un récit riche et très bien représentatif de la force de la société intellectuelle de Montréal. 

Résumé : 
Pourquoi des entretiens avec Régine Robin alors que bon nombre de ses textes ont déjà une portée autobiographique ? Parce qu'elle fait partie de ces voix parallèles au sein de la communauté intellectuelle du Québec qui nous apprennent beaucoup sur nous-mêmes même lorsqu’elles ne nous interpellent pas directement. Régine Robin était l’une de ces voix critiques, à la fois entièrement engagée dans la société québécoise et en marge de celle-ci. Plus encore qu’une introduction à son œuvre, c’est une invitation à comprendre le discours de l’exil, de l’extériorité, ce qui est peut-être au final le meilleur moyen d’enfin répondre aux vieilles antiennes du discours identitaire.