/image%2F1968841%2F20211007%2Fob_a2fe64_belfond.png)
/image%2F1968841%2F20211007%2Fob_4a9f28_interforum.jpg)
/image%2F1968841%2F20211007%2Fob_3bd309_la-sirene-le-marchand-et-la-courtisa.jpg)
*Merci à Interforum Canada, spécialement à Céline pour ce service de presse*
-La Sirène, le Marchand et la Courtisane
-Imogen Hermes Gowar
-Les Éditions Belfond, distribué par Interforum Canada
-528 pages
-Roman historique, fantasy, sirène, prostitution, 18e siècle
Le commentaire de Lynda : ♥COUP DE COEUR ♥
Un roman enchanteur qui émerveille, un roman plaisant à lire puisqu'il est très bien écrit, ou plutôt bien traduit. Pourquoi les sirènes ? Peut-être, parce que l'auteure a bien aimé la petite sirène. Dans la littérature, les sirènes sont des entités destructrices, donc le sujet est fort et puissant.
Ce roman nous offre une belle pléiade de personnages féminins mémorables, Angelica, la belle courtisane capricieuse et indépendante d'esprit qui n'est malheureusement pas assez indépendante financièrement pour ne pas avoir besoin d'un nouveau protecteur. Il y a la prostituée de la haute société et l'ancienne employeuse d'Angelica, Mrs Chappell, une figure quelque peu grotesque, mais qui possède un sens aigu des affaires. Il y a l'intelligente et organisée Sukie, la nièce de M. Hancock, qui a été obligée de se sentir « une fille de rechange » dans le grand foyer de sa mère et s'interroge sur son avenir. L'ambition secrète de Sukie est d'épouser un gentleman en possession d'un bon métier, mais en mauvaise santé, qui mourra très peu de temps après la naissance des enfants et la laissera tranquille. Et il y a la jeune Polly, dont la peau foncée fait d'elle une simple nouveauté précieuse pour les hommes qui fréquentent l'établissement de Mrs Chappell.
Cependant, mon personnage préféré, la figure la plus sympathique du livre à mon avis est Jonah Hancock. Veuf dans des circonstances tragiques, il est trop conscient de ses responsabilités pour soutenir la puissante progéniture de sa sœur. Jonas est pris du désir de s'améliorer et c'est dans sa poursuite qu'il est persuadé de prendre la mesure inhabituelle de mettre l'objet étrange qu'il a acquis de manière inattendue en exposition publique. Ce qui va suivre lui apportera richesse et renommée, mais aussi des contacts avec des éléments de la société qui sont totalement en dehors de son expérience précédente.
Au milieu de l'atmosphère animée de la haute société prenant ses plaisirs, il y a des nuances plus sombres. Il y a un rappel que la cage dorée dans laquelle résident les "dames" de Mrs Chappell est une forme d'emprisonnement et que leur vie pourrait être transformée pour le pire en un instant. En fait, être piégé par son sexe, sa classe, sa race, sa situation financière ou même son état matrimonial apparaît comme un thème du livre.
J'ai vraiment adoré ce livre avec ses personnages hauts en couleur, ses détails d'époque ravissant et son histoire captivante. Je vous le recommande !
Résumé :
Un soir de septembre 1785, on frappe à la porte du logis du marchand Hancock. Sur le seuil, le capitaine d'un de ses navires. L'homme dit avoir vendu son bateau pour un trésor : une créature fabuleuse, pêchée en mer de Chine. Une sirène.
Entre effroi et fascination, le Tout-Londres se presse pour voir la chimère. Et ce trésor va permettre à Mr Hancock d'entrer dans un monde de faste et de mondanités qui lui était jusqu'ici inaccessible.
Lors d'une de ces fêtes somptueuses, il fait la connaissance d'Angelica Neal, la femme la plus désirable qu'il ait jamais vue... et courtisane de grand talent. Entre le timide marchand et la belle scandaleuse se noue une relation complexe, qui va les précipiter l'un et l'autre dans une spirale dangereuse.
Car les pouvoirs de la sirène ne sont pas que légende. Aveuglés par l'orgueil et la convoitise, tous ceux qui s'en approchent pourraient bien basculer dans la folie...
Dans la lignée de Miniaturiste de Jessie Burton ou du Serpent de l’Essex de Sarah Perry, un premier roman éclatant de style et d’imagination : un véritable cabinet de curiosités dans la bonne société londonienne du XVIIIe siècle, où le merveilleux côtoie l’ivresse et l’extravagance.