*L'EAU CHAUDE, L'EAU FRETTE* André Forcier* Éditions Somme Toute* par Martine Lévesque*

*Je tiens à remercier les Éditions Somme Toute et Les Productions Somme Toute pour ce service de presse*

-L'eau chaude, l’eau frette
-André Forcier
-Les Éditions Somme Toute, collection Filmécriture
-192 pages
-Roman adapté, film québécois, classique, télé, pauvreté, famille, quartier

*Éditions Somme Toute*

*André Forcier, FB*

Le commentaire de Martine :
Pour la première fois, on publie le scénario original du film L'eau chaude, l'eau frette, d'André Forcier et Jacques Marcotte, en 2020 l'Éléphant a décidé de restaurer ce film, qui fait partie des souvenirs cinématographiques du Québec. Dans ce film, on retrouvait des artistes comme Jean Lapointe, Jean-Pierre Bergeron, Sophie Clément, qui se sont partagé l'écran dans cette comédie de mœurs.

Dans un quartier populaire, les résidents d'un immeuble, décident de faire la fête au Shylock qui règne sur eux, ils les exploitent, les menacent, les brusquent alors un trio de jeunes vont comploter afin de se débarrasser de cet homme ingrat, abuseur de la pauvreté des gens.

C'est une caricature assez bien réalisée, il dépeint la réalité des pauvres et d'un usurier au corps de pierre. Il relate tous les efforts que font les pauvres afin de se sortir de leur situation, mais ce n'est pas toujours de la meilleure façon. André Forcier a mis sur papier et en image l'exploitation par un shylock d'une situation financière difficile afin d'avoir de l'emprise sur les exploités.

Un beau texte qui m'a rappelé des souvenirs, car j'ai déjà vu le film, plusieurs fois, une belle lecture qui honore la mémoire du cinéma québécois. 

Résumé :
Un immeuble de l’Est de Montréal, véritable cour des miracles où grouille une foule disparate. Polo, prêteur à la petite semaine, règne sur les pauvres, suscitant à la fois la haine, le désir de vengeance et l’adulation ; véritable métaphore du Québec, où les exploités célèbrent leurs exploiteurs. Julien, livreur naïf et tendre, est dévoué jusqu’à la démence à Carmen, belle femme débordante de générosité et de vie, mère de Francine, petite fille déjà femme, qui doit composer avec un stimulateur cardiaque, que sa mère est forcée de rembourser en nature au Shylock. Ti-Guy, 13 ans, forme avec Francine (son amoureuse) et Julien un clan qui espère combattre la tyrannie de Polo.
L’anniversaire de ce dernier sera justement une occasion de revanche pour tous ; un party à tout casser. Le quartier au complet est invité : escrocs d’occasion, prostituées, souteneurs, flics sympathiques ; bref toute la faune du coin. La fête bat son plein et rien ne peut l’arrêter : ni la bière qui inonde l’appartement, ni les querelles entre les maîtresses de Polo, ni un meurtre qui se révélera plutôt fortuit… Les plus jeunes sont également de la partie, se faufilant parmi les invités, tous et toutes plus ou moins ivres ; des enfants qui jouent aux adultes.
Des enfants à qui il ne manque plus rien pour incarner ce à quoi la société les condamne.