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*Merci aux éditions Jets d’Encre pour cette belle lecture en service de presse *
- Mon corps pour une coupe
- Audrey Larcade et Marie Leduc Lusteau
- Éditions Jets d’Encre
- 172 pages
- Récit, témoignage, viol, justice
Le commentaire de Carole :
Un témoignage qui va encore une fois faire vibrer nos émotions. Audrey, 9 ans, est passionnée des chevaux, ses parents lui trouvent un entraîneur qui saura lui apprendre tout sur eux. Malheureusement, il lui a tout appris, mais bien au-delà de ce qu’elle devait savoir sur le monde équestre. Cet homme beaucoup plus âgé qu’Audrey a su la manipuler allant jusqu’à lui faire peur si elle ne faisait pas ce qu’il demandait. Encore pire, les parents d’Audrey ont eux aussi été manipulé et ont fait entièrement confiance à cet homme méprisable. Audrey nous raconte son cheminement, elle ne va pas dans le détail des actes sexuels, mais plutôt dans ses états d’âme face à celui qui devait être son mentor. Ce témoignage est récent et encore aujourd’hui que ce soit un enfant, une jeune fille ou une femme adulte la peur de dénoncer est gigantesque sachant qu’on doutera de leur parole. Félicitations à Audrey d’avoir eu le courage d’écrire son parcours en souhaitant que ça incite d’autres femmes à dénoncer ces hommes manipulateurs et abuseurs. Dans ce cas-ci, je pense que l’effet de zoothérapie a dû aider Audrey à passer au travers cette terrible épreuve. Son amour pour les chevaux a été selon moi un médicament invisible mais combien efficace. Bonne chance pour les jours meilleurs à venir, vous ne devez pas avoir honte de vous, bien au contraire Audrey soyez fière.
Résumé :
Je vais t’appeler A. car je ne supporte plus la moindre trace d’intimité ou d’affection. Tu ne seras plus jamais un prénom, ni même un nom, cela t’humanise trop. Tu seras réduit à une lettre, la première de l’alphabet, celle qui me claque aux oreilles, celle qui est à l’origine de mon prénom que j’ai encore tant de mal à entendre car tu l’as sali par ta bouche que tu as collée à mes lèvres d’enfant. Avril 2021, il est temps que je me saisisse de ce A pour le faire sonner autrement, pour le porter haut et beau. Alors je parle maintenant, je crie même, pour te sortir de mon corps, de ma tête. Je me montre car je compte sur l’image pour que la justice me voie alors que quelques-uns ont baissé la tête. Pour aider des victimes, comme j’espérais que l’on m’aide. Avril 2021, j’écris mon journal pour qu’enfin mes maux se posent quelque part, s’expulsent de ma tête et me laissent dormir, peut-être…