*Je tiens à remercier PVH Éditions pour ce service de presse*
-Adjaï aux mille visages
-Tome 1: Ceux qui changent
-Aquilegia Nox
-PVH Éditions
-226 pages
-Fantasy, dragons, sectes, nains, elfes, résilience, manipulation
Le commentaire de Martine :
Vous aimeriez pouvoir être un homme ou une femme, jeune ou vieux, c'est ce qu'est Adjaï. Il est un changeling, dans ce récit sous la forme d'un journal, on va le suivre dans les bas-fonds et dans les atrocités des guerres de son royaume. La présence d'une guilde d'assassins qui l'a recruté va lui faire vivre différemment événements et rebondissements.
On va découvrir tous les dessous du monde des personnes qui changent, des créatures qui voguent entre l'apparence humaine afin de se mêler à la population normale pour passer inaperçu. Dans ce récit, nous allons aussi comprendre tous les subterfuges, les pièges, les manipulations, les imitations qu'ils sont prêts à faire afin d'obtenir ce qu'ils veulent, tout en apprenant de plus en plus la pensée d'AdjaÏ, sa philosophie, sa psychologie, ses émotions, ses désirs, son intimité. Nous plongeons dans ce roman, comme dans un vrai récit de fantasy qui permet de voyager dans l'imaginaire de l'auteure.
Une bonne lecture, un récit bien écrit, facile à lire. Ce que j'ai aimé, c'est la place réservée à la sorcellerie et à la magie dans cette histoire, avec de beaux rituels assez sombres, que demander de plus. Un bon moment de lecture plongé dans la dark fantasy, comme j'aime le faire, donc je vous le recommande.
Résumé :
Adjaï est un changeling, il peut prendre l'apparence qu'il souhaite. Homme ou femme, il change selon les besoins de la situation. Et ment comme il respire. C'est un voleur. Un assassin. Par cette voie, il est sorti de sa condition de gamin des rues. Il a aussi appris que le prix de l'ambition, dans ce monde ruiné par la guerre, se paie trop souvent en douleur et trahison. Marqué d'un tatouage brûlant comme stigmate de ses erreurs de jeunesse, Adjaï va devoir reconstruire sa vie en usant de multiples identités. Cheffe de guilde débutante, dandy manipulateur, marchande retorse, les masques s'accumulent et un vrai visage se dessine. L'individualisme est-il l'unique chemin de l'accomplissement ? ***Extrait : Je pensais avoir réussi à donner le change. J'avais pris sur moi, j'étais déterminée à être l'élément modèle, au service de ses ambitions. Et elles étaient hautes. J'avais décidé que c'était ça que je voulais, ça qui me brûlait de l'intérieur. L'ambition. J'ai redoublé d'énergie, j'ai demandé les missions les plus délicates, celles où il fallait vraiment être un funambule de la manipulation, celles où le moindre faux pas peut vous coûter des mois de préparation. J'ai dérobé des objets magiques et mystérieux. J'ai débarrassé des familles de certains de leurs éléments pour permettre à d'autres, plus malléables, d'occuper des postes importants. J'ai encore pris du grade. J'étais dans la machine, mécanisme impeccablement huilé, qui ne grippe jamais, je ne pensais que par et pour la guilde. J'étais devenue la machine, je ne voyais rien d'autre, ne voulais voir rien d'autre. Et toujours, je me sentais dévorée de l'intérieur. Je prenais des risques, dans le cadre de mes missions, parce que s'il n'y en avait pas eu là, je les aurais inventés ailleurs. C'est à partir de ce moment qu'ils ont commencé à me parler. Des hauts dirigeants de la guilde. Deux femmes, deux hommes. Ils m'ont convoquée, ou sont venus discuter sans cérémonie. Ils m'ont posé des questions, très intimes parfois, sur ma façons de voir les choses ou sur mes habitudes... Je leur ai répondu ce qui, d'après moi, leur ferait plaisir. Et ça marchait. J'étais fière de moi. Plus manipulatrice que les plus manipulateurs. Le plus huilé des plus huilés rouages. J'allais bientôt entrer dans les hautes sphères, c'était certain.