*Je tiens à remercier les Éditions Noir sur Blanc (Notabilia) et Net Galley pour ce service de presse*
-Asphalte
-Matthieu Zaccagna
-Les Éditions Noir sur Blanc (Notabilia)
-144 pages
-Premier roman, quête, adolescence, course, résilience, liberté
Le commentaire de Martine :
Un premier roman remarquable, percutant, déstabilisant qui tient le lecteur en apnée du début jusqu'à la fin. Ce récit dégage l'urgence, le besoin de respirer qui est vivant. Une histoire ou l'énergie est à fleur de peau, écrite dans une poésie rythmée qui ne peut que plaire des phrases courtes, des textes avec des mots sans fioritures, une plume directe et concise.
Asphalte, est le parcours d'un jeune homme qui court sans arrêter, il court pour fuir, fuir sa vie, son passé, ses souvenirs, ses sentiments et son existence. C'est un récit bref, mais d'une puissance remarquable, puisant dans les manquements pour créer une histoire fragile et sincère.
Une lecture qui me restera longtemps dans la tête, j'ai aimé la prose de Matthieu Zaccagna qui vient me chercher, c'est une lecture que je vous recommande.
Résumé :
« Courir déterminé, en un bloc solide, résistant. Se faire violence, serrer les dents, plisser les yeux, broyer l’asphalte. Courir vite, sentir la vie, maintenir l’urgence, ne jamais ralentir, jamais faiblir. Respirer fort, mécaniquement, trois inspirations, trois expirations, toujours, même dans les montées. Sentir qu’on brûle, qu’on arrache cette chose, qu’on tient bien là, doigts moites, mains tremblantes. Cette chose qu’on serre, qu’on use, qu’on épuise, ce corps qu’on purge, que diable peut-il contenir pour qu’on l’éprouve ainsi ? Courir avec méfiance, avec défiance, sans compromis, sans concession, slalomer entre les voitures, les piétons, les deux-roues, les laisser derrière, tous. S’échapper, partir d’ici, partir de soi. J’avance dans les quartiers nord de la ville. Mes cuisses sont en vrac. Mes genoux, pareil. Je ne m’arrête pas. J’abîme la douleur. Dans l’aube naissante, la brume se dissipe sur l’eau du canal. J’ignore combien de temps je vais pouvoir tenir comme ça. "