*Je tiens à remercier les Éditions Septentrion pour ce service de presse*
-Il était une fois des draveurs
-Raymonde Beaudoin
-Les Éditions Septentrion
-126 pages
-Essai historique, drave, papeterie, foresterie
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Le commentaire de Martine :
Un livre qui démontre un fleuron de l'héritage historique des camps de bûcherons et de la drave au Québec. Raymonde Beaudoin nous livre un ouvrage étoffé, bien détaillé et très intéressant. C'est un métier important, qui est mis de l'avant dans cet essai, retrace la réalité de ses travailleurs qui, dès le printemps, allaient au camp dans les bois, avec leurs perches, de leurs gaffes et de leurs tourne-billes pour faire la drave.
Les draveurs travaillaient fort, car ils dormaient dans des tentes de toile et se levaient à cinq heures trente, déjeunaient et partaient jusqu'au coucher du soleil, mais leur travail était différent des endroits où ils étaient. Le travail d'un draveur était surtout d'empêcher la formation d'embâcle.
Les draveurs passaient des heures debout sur les « pitounes » ou dans l'eau jusqu'à la ceinture, afin de faire franchir aux billots de bois des centaines de kilomètres de rivières, de chutes et de lacs.
Les « billots » avaient douze pieds, naviguer à bord d'une barge sans sécurité, c'est un travail difficile et dangereux, car les draveurs devaient défaire les « jams » de billots, pour cela, ils devaient marcher sur les billots et défaire la jam. Certaines fois des draveurs ont perdu la vie.
Entre les « jobbers », les draveurs, les bûcherons et les compagnies, le monde des forêts québécoises s'est bâti jour après jour avec cette richesse naturelle, ce qui a permis aux entreprises du bois et des papeteries de fleurir dans notre province. Raymonde Beaudoin est une auteure à surveiller, car j'aime beaucoup sa plume et l'accessibilité de ses écrits.
Résumé :
Au début du XXe siècle, les papetières ont hissé les forêts québécoises au rang des richesses naturelles incontournables. Les rivières constituaient souvent l'unique moyen d'acheminer le bois vers les usines, en le faisant flotter sur des eaux tumultueuses. C'était aux draveurs d'accomplir cette tâche difficile. Les accidents étaient, hélas, monnaie courante. Si certains y ont laissé leur vie, tous voulaient la gagner.
Raymonde Beaudoin brosse un tableau saisissant du quotidien des draveurs. À partir de leurs témoignages, elle décrit les manoeuvres des hommes dans les barges et le travail de ceux qui, sur la rive, remettaient les billots dans le courant. Loin du conte et de la légende, l'auteure propose une incursion dans un univers impensable aujourd'hui, un hommage à ces draveurs qui travaillaient de l'aube jusqu'à la nuit tombée.