*Merci à VLB Éditions du Groupe Québécor, spécialement à Marie-Josée, pour ce service de presse*
-Plessis
-*Prix Robert Cliche du premier roman 2022*
-Joël Bégin
-VLB Éditeur, Groupe Québécor
-408 pages
-Roman noir, historique, drame familial, politique, humour
Le commentaire de Lynda :
Un premier roman pour cet auteur, un roman que l’on pourrait appeler une fiction historique.
Pourquoi historique, est bien parce que tout simplement l’histoire tourne autour de Maurice Duplessis, et plusieurs des personnages ont également existé pour vrai.
Pourquoi une fiction, et bien tout simplement parce que l’imagination de l’auteur a élaboré plusieurs hypothèses sur la mort de Monsieur Duplessis.
Est-ce vraiment une attaque cérébrale pour la énième fois, ou bien encore un complot, un attentat ?
Joël Bégin, y va de plusieurs avenues, en invitant des personnages comme Émile Gingras ou encore Gégé Godin, des personnages colorés, et disons qu’ils apprendront en cours de route.
Même si on connaît bien l’histoire de Duplessis, vous comme moi, avez entendu parler de cette période, fin des années 50, début des années 60. On connaît également toute la noirceur qui a tourné autour de M. Duplessis.
L’auteur, tourne un peu ce drame à sa façon, en y intégrant une partie fictive et un peu humour, je dirais peut-être humour noir... Mais humour quand même.
Le côté politique, est naturellement bien présente, mais en fait le cœur de ce roman est l’enquête, avec des personnages qui vont laisser une marque et que vous vous souviendrez probablement longtemps.
Tout se passe principalement à Schefferville, et beaucoup à Trois-Rivière. Deux endroits que je connais de nom, mais que je n’ai jamais visités. Alors l’auteur m’aura permis un petit séjour dans ce coin-là.
Politique, enquête, drame familial, mort, histoire, humour, si vous mêlez le tout, vous obtiendrez le prix Robert Cliche 2022, et avec raison. Les romans politiques ne sont pas mon point fort, par contre quand ça devient divertissant, enrichissant historiquement, on se laisse embarquer par la plume de l’auteur. Une plume nette, pas beaucoup de longueurs, une recherche historique bien faite, un beau mélange de réalité et de fiction, et une enquête qui nous permet de nous faire notre propre idée, pas nécessairement la bonne par contre.
Je vous recommande cette lecture, si vous aimez les romans policiers-historiques, vous serez bien servi !
Résumé :
Schefferville, 1959. Dans le guest house de l'Iron Ore Company of Canada, le vieux Chef se meurt. Attaque cérébrale soudaine. Du moins, c'est ce qu'on prétend. Parce qu'il apparaît vite qu'il se trame quelque chose de louche, à Schefferville. C'est à Paul-Émile Gingras, jeune policier trifluvien pas spécialement doué, que son grand-oncle Jos-D., ministre de la Colonisation et bras droit de Maurice Duplessis, assigne la tâche de démêler tout ça. Alors pas le choix, avec son ami Gégé Godin – oui, ce Godin-là –, Gingras prend la route de la Côte-Nord.
Un roman noir, donc ? Oui, mais le plus coloré qui soit. Passant de la farce à la fresque historique, du drame familial au vrai-faux portrait d'une classe politique, du picaresque au naturalisme, Joël Bégin louvoie entre les genres et les époques pour composer la fantasmagorie jubilatoire d'une Grande Noirceur à l'agonie.